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Eco-constructionSecteur public

7 matériaux durables que toutes les écoles françaises devraient adopter immédiatement

Jean-Philippe
de Jean-Philippe
Publié 30/07/2025
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Lu en 23 mn
7 matériaux durables que toutes les écoles françaises devraient adopter immédiatement
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Les cours de récréation en bitume qui se transforment en fournaises dès les premiers rayons du soleil. Des salles de classe surchauffées en été et glaciales en hiver. Des bâtiments énergivores dont les factures engloutissent les budgets des collectivités. Voilà la réalité quotidienne de milliers d’établissements scolaires français. Pendant que nos enfants étudient le développement durable dans ces structures obsolètes, l’ironie de la situation ne peut plus être ignorée.

Sommaire
La réalité alarmante des infrastructures scolaires françaisesVision d’une école française durable pour demainLes 7 matériaux durables essentiels pour transformer nos écolesLe chemin vers la transformation : obstacles et solutionsUn impératif écologique, pédagogique et sociétal

Le parc immobilier scolaire français, vieillissant et énergivore, représente un défi écologique majeur que nous léguons aux générations mêmes à qui nous enseignons l’urgence climatique. Plus de 60% des 63 000 établissements scolaires français ont été construits avant les premières réglementations thermiques. Chaque jour, ces bâtiments consomment l’équivalent énergétique d’une petite ville, tout en exposant élèves et personnels à des environnements parfois toxiques et inconfortables.

La transition n’est plus une option, c’est une nécessité. Les matériaux conventionnels qui dominent encore nos constructions scolaires – béton à forte empreinte carbone, isolants synthétiques, peintures chargées en composés organiques volatils – appartiennent au passé. L’avenir des infrastructures éducatives repose sur des matériaux qui respectent à la fois la planète et la santé de ses occupants.

Cette urgence d’agir s’inscrit dans un contexte où les jeunes générations, particulièrement sensibilisées aux enjeux environnementaux, aspirent à une cohérence entre les enseignements qu’elles reçoivent et le cadre dans lequel ils sont dispensés. Comment parler d’écologie dans des bâtiments qui en bafouent les principes les plus élémentaires?

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La réalité alarmante des infrastructures scolaires françaises

Imaginons un instant une journée type dans un établissement scolaire français construit dans les années 70. Dès les premières heures de cours en hiver, les élèves gardent leurs manteaux dans certaines salles mal isolées, tandis que d’autres suffoquent dans des pièces surchauffées par des systèmes de chauffage vétustes et mal régulés. Les fenêtres à simple vitrage laissent passer les courants d’air, et les murs en béton, dépourvus d’isolation efficace, accumulent l’humidité.

En été, la situation s’inverse mais reste tout aussi problématique. Les bâtiments se transforment en véritables étuves, rendant l’apprentissage difficile voire impossible. Les cours de récréation, vastes étendues minérales sans ombre, deviennent impraticables lors des épisodes de canicule qui se multiplient. La qualité de l’air intérieur, affectée par des matériaux émetteurs de substances nocives et des systèmes de ventilation défaillants, impact directement la santé et les capacités cognitives des élèves et du personnel.

Cette situation n’est pas qu’une question de confort – elle a des conséquences mesurables sur la qualité de l’enseignement. Les études montrent une corrélation directe entre la qualité de l’environnement bâti et les performances scolaires. Un élève qui a trop chaud, trop froid, ou qui respire un air vicié voit ses capacités de concentration et d’apprentissage significativement réduites.

Sur le plan économique, ces bâtiments représentent un gouffre financier pour les collectivités territoriales. Les factures énergétiques démesurées grèvent les budgets qui pourraient être alloués aux ressources pédagogiques. Les coûts de maintenance explosent pour des infrastructures en perpétuelle dégradation, nécessitant des interventions toujours plus fréquentes et coûteuses.

Face à ce constat, la transition vers des matériaux durables dans nos écoles n’est plus une option mais une nécessité absolue. Elle représente la seule voie viable pour créer des environnements d’apprentissage sains, confortables et économes, tout en répondant aux impératifs de la transition écologique et aux objectifs de neutralité carbone que s’est fixée la France.

7 matériaux durables que toutes les écoles françaises devraient adopter immédiatement

Vision d’une école française durable pour demain

Projetons-nous maintenant dans l’école française de demain, celle que méritent nos enfants. Dès l’entrée, l’atmosphère est radicalement différente. La lumière naturelle inonde les espaces grâce à une conception bioclimatique intelligente. L’air y est pur, constamment renouvelé par des systèmes de ventilation naturelle ou mécanique à double flux. La température, agréable été comme hiver, est maintenue sans recours excessif au chauffage ou à la climatisation, grâce à des matériaux à forte inertie thermique et des isolants naturels performants.

Les élèves évoluent dans un environnement fait de matières nobles et naturelles – le bois omniprésent apporte chaleur et bien-être, les enduits à la chaux régulent naturellement l’humidité, les peintures végétales n’émettent aucun composé toxique. Les cours de récréation, désimperméabilisées et végétalisées, sont devenues des îlots de fraîcheur où la biodiversité s’épanouit, servant également de supports pédagogiques vivants.

Cette école n’est pas qu’un lieu d’apprentissage – c’est un bâtiment qui enseigne par lui-même. Les systèmes de récupération d’eau de pluie visibles, les panneaux solaires sur le toit, les murs en matériaux biosourcés apparents deviennent autant d’outils pédagogiques concrets permettant d’illustrer les principes du développement durable enseignés en classe.

Sur le plan économique, cette école nouvelle génération se distingue par ses faibles coûts d’exploitation. Sa consommation énergétique minimale, voire sa capacité à produire plus d’énergie qu’elle n’en consomme (bâtiment à énergie positive), libère des ressources financières qui peuvent être réinvesties dans le projet pédagogique. Sa conception durable limite les besoins de maintenance et de rénovation, offrant une vision à long terme de l’investissement public.

Les études montrent que dans ce type d’environnement, les élèves sont plus concentrés, moins absents pour cause de maladie, et globalement plus performants. Le personnel enseignant rapporte également une amélioration significative de ses conditions de travail et de son bien-être professionnel, avec des effets positifs sur la qualité de l’enseignement.

Cette vision n’est pas utopique. Elle se concrétise déjà dans certains établissements pionniers en France et à l’étranger. Le pont pour y parvenir existe, sous la forme de matériaux durables accessibles, performants et adaptés aux spécificités des bâtiments éducatifs.

Les 7 matériaux durables essentiels pour transformer nos écoles

1. Le bois d’origine locale et certifiée : le matériau roi de la construction durable

Le bois s’impose comme le matériau structurel par excellence pour les écoles de demain. Son bilan carbone exceptionnel – stockant le CO2 au lieu de l’émettre – en fait un allié précieux dans la lutte contre le changement climatique. Au-delà de ses qualités environnementales, le bois crée des ambiances chaleureuses et apaisantes, essentielles dans un contexte éducatif.

En structure (poteaux-poutres, ossature bois, CLT), en revêtement extérieur ou en aménagement intérieur, le bois offre une polyvalence remarquable. Les essences locales françaises – douglas, mélèze, chêne, châtaignier – présentent d’excellentes performances techniques tout en soutenant les filières forestières nationales. Les labels FSC ou PEFC garantissent une gestion durable des forêts d’origine.

La préfabrication en atelier des éléments en bois permet de réduire considérablement les délais de chantier – un avantage majeur pour les rénovations d’écoles qui doivent souvent s’effectuer pendant les vacances scolaires. Ce matériau se prête parfaitement aux extensions et surélévations, solutions fréquemment adoptées pour agrandir des établissements existants sans consommer de foncier supplémentaire.

Contrairement aux idées reçues, le bois présente une excellente durabilité lorsqu’il est correctement mis en œuvre, comme en témoignent les nombreux bâtiments en bois centenaires. Son entretien est minimal et son vieillissement peut être esthétique lorsqu’il est anticipé dès la conception.

2. Les isolants biosourcés : performance thermique et qualité de l’air intérieur

L’isolation thermique représente le levier principal pour réduire la consommation énergétique des bâtiments scolaires. Les isolants biosourcés – fibres de bois, ouate de cellulose, laine de chanvre, liège, paille – offrent des performances égales voire supérieures aux isolants conventionnels, tout en présentant un bilan environnemental nettement plus favorable.

Ces matériaux se distinguent par leur capacité à réguler naturellement l’humidité intérieure, créant ainsi des atmosphères plus saines. Leur déphasage thermique (capacité à retarder le transfert de chaleur) est généralement supérieur aux isolants synthétiques, permettant de maintenir une température agréable même lors des pics de chaleur estivaux – un enjeu crucial face aux canicules de plus en plus fréquentes.

La fibre de bois, par exemple, combine excellente isolation thermique, performance acoustique (fondamentale dans un environnement d’apprentissage) et résistance au feu. La ouate de cellulose, issue du recyclage de papier journal, présente un bilan carbone particulièrement favorable tout en offrant une mise en œuvre adaptée à la rénovation (insufflation possible dans des caissons existants).

L’isolation en paille, technique ancestrale remise au goût du jour, permet d’atteindre les standards de bâtiments passifs avec un matériau agricole local abondant et très peu coûteux. Sa mise en œuvre dans des caissons préfabriqués facilite son intégration dans des projets scolaires.

7 matériaux durables que toutes les écoles françaises devraient adopter immédiatement

3. Les enduits et peintures naturels : respiration des murs et innocuité sanitaire

Dans les écoles, où les enfants passent une grande partie de leur journée, la qualité de l’air intérieur est une préoccupation majeure. Les enduits à la chaux, à la terre crue et les peintures naturelles à base de pigments minéraux ou végétaux constituent une alternative indispensable aux produits conventionnels chargés en composés organiques volatils (COV).

Les enduits à la chaux possèdent des propriétés remarquables : naturellement fongicides et bactéricides, ils régulent l’humidité, absorbent le CO2 lors de leur carbonatation et peuvent durer plusieurs siècles sans entretien majeur. Leur esthétique chaleureuse et leur diversité de finitions en font des revêtements de choix pour les espaces éducatifs.

Les enduits en terre crue, matériau millénaire redécouvert pour ses qualités exceptionnelles, régulent température et humidité, absorbent les odeurs et les sons, et créent des ambiances douces particulièrement adaptées aux espaces d’apprentissage. Leur faible coût et leur facilité de réparation en font une solution économiquement viable sur le long terme.

Les peintures naturelles (à la caséine, à l’huile de lin, aux silicates) offrent des surfaces saines et durables, sans émanations toxiques même lors de leur application – un avantage considérable lors des rénovations en site occupé. Elles vieillissent généralement mieux que leurs équivalents synthétiques et nécessitent moins d’interventions de rafraîchissement.

4. Les matériaux pour toitures végétalisées et la gestion durable de l’eau

Face à l’imperméabilisation croissante des sols et aux épisodes de fortes précipitations, la gestion de l’eau pluviale devient un enjeu majeur pour les établissements scolaires. Les toitures végétalisées, combinées à des systèmes de récupération d’eau de pluie, offrent une réponse écologique et pédagogique à cette problématique.

Ces toitures se composent de plusieurs couches : membrane d’étanchéité écologique (EPDM ou bitume sans HAP), couche drainante (souvent en matériaux recyclés), substrat de croissance léger et végétation adaptée au climat local. Elles prolongent la durée de vie de l’étanchéité, améliorent l’isolation thermique et acoustique, et créent des îlots de biodiversité dans des environnements souvent minéralisés.

Les systèmes de récupération d’eau pluviale – cuves en polyéthylène recyclable ou citernes en béton – permettent d’alimenter les sanitaires et l’arrosage des espaces verts, réduisant considérablement la consommation d’eau potable. Ces installations deviennent des outils pédagogiques concrets pour sensibiliser les élèves à la préservation de cette ressource précieuse.

Les revêtements perméables pour les cours de récréation – stabilisés, pavés à joints végétalisés, copeaux de bois, résines drainantes – complètent ce dispositif en permettant l’infiltration naturelle des eaux de pluie, tout en réduisant les îlots de chaleur urbains grâce à leur albédo plus favorable que celui du bitume conventionnel.

5. Le béton bas carbone et les matériaux géosourcés : repenser les fondations

Si le béton reste parfois nécessaire, notamment pour les fondations et certains éléments structurels, ses formulations évoluent radicalement. Le béton bas carbone, intégrant des substituts au ciment Portland traditionnel (laitiers de hauts fourneaux, cendres volantes, pouzzolanes), permet de réduire jusqu’à 70% l’empreinte carbone de ce matériau omniprésent.

Les bétons de site, utilisant des granulats locaux, limitent l’impact du transport tout en créant des teintes en harmonie avec le paysage environnant. Les bétons de chanvre, alliance entre une ossature bois et un mélange de chènevotte et de chaux, offrent des performances thermiques et hygrométriques exceptionnelles tout en stockant du carbone.

La pierre locale, matériau ancestral par excellence, connaît un regain d’intérêt mérité. Durable, réutilisable, à très faible impact environnemental lorsqu’elle est extraite localement, elle offre une inertie thermique précieuse et un ancrage territorial fort. Les nouvelles techniques de taille assistée par ordinateur permettent des mises en œuvre contemporaines de ce matériau millénaire.

La terre crue, sous forme de pisé, de briques de terre compressée ou de torchis, représente une alternative particulièrement pertinente dans certaines régions où cette technique fait partie du patrimoine architectural. Sa capacité de régulation hygrothermique en fait un matériau idéal pour les climats aux fortes amplitudes thermiques.

7 matériaux durables que toutes les écoles françaises devraient adopter immédiatement

6. Les matériaux recyclés et issus du réemploi : l’économie circulaire au service des écoles

Le secteur de la construction génère d’immenses quantités de déchets qui pourraient trouver une seconde vie dans les établissements scolaires. L’économie circulaire appliquée au bâtiment permet de réduire drastiquement l’empreinte environnementale des constructions tout en sensibilisant les élèves à la valeur des ressources.

Les isolants en textile recyclé, issus de la valorisation de vêtements usagés, offrent d’excellentes performances thermiques et acoustiques tout en détournant ces matières de l’enfouissement. Les carrelages et revêtements de sol en plastique recyclé présentent une durabilité remarquable, particulièrement adaptée aux zones à fort passage des établissements scolaires.

Le mobilier issu du réemploi – après rénovation et mise aux normes – permet d’équiper les établissements à moindre coût environnemental et financier. Des plateformes spécialisées facilitent désormais l’approvisionnement en matériaux de seconde main parfaitement adaptés aux exigences des établissements recevant du public.

Les menuiseries récupérées lors de rénovations peuvent, après reconditionnement, trouver une seconde vie dans des cloisons intérieures ou des éléments décoratifs, créant des espaces uniques chargés d’histoire tout en réduisant considérablement l’impact environnemental.

7. Les revêtements de sol naturels : confort et durabilité au quotidien

Les sols des établissements scolaires subissent une usure intense et doivent répondre à des exigences strictes en termes de durabilité, d’entretien et de sécurité. Les revêtements naturels offrent des alternatives performantes aux solutions synthétiques conventionnelles, souvent émettrices de COV et difficiles à recycler en fin de vie.

Le linoléum véritable, composé d’huile de lin, de résines naturelles, de farine de bois et de pigments minéraux sur une toile de jute, présente une durabilité exceptionnelle (jusqu’à 40 ans) et des propriétés naturellement antibactériennes. Contrairement aux sols vinyles, il est entièrement biodégradable et ne dégage pas de microplastiques lors de son usage.

Les parquets massifs en bois local, traités avec des huiles dures naturelles, offrent une durabilité séculaire grâce à leur capacité à être poncés et rénovés plusieurs fois. Leur confort thermique, leur acoustique chaleureuse et leur esthétique évolutive en font des revêtements particulièrement adaptés aux salles de classe et espaces communs.

La terre cuite, matériau millénaire aux qualités thermiques remarquables, trouve naturellement sa place dans les établissements scolaires. Sa résistance à l’usure, sa facilité d’entretien et sa capacité à stocker la chaleur en hiver en font un revêtement particulièrement adapté aux régions méridionales ou aux espaces bénéficiant d’un bon ensoleillement.

7 matériaux durables que toutes les écoles françaises devraient adopter immédiatement

Le chemin vers la transformation : obstacles et solutions

La transition vers ces matériaux durables dans nos écoles se heurte à plusieurs obstacles qu’il convient d’identifier pour mieux les surmonter. Le premier frein est souvent d’ordre économique – l’impression que le durable coûte nécessairement plus cher. Cette vision à court terme néglige les économies d’exploitation substantielles générées sur la durée de vie du bâtiment, ainsi que les bénéfices indirects (réduction de l’absentéisme, amélioration des performances scolaires).

Le manque de connaissance technique constitue un second obstacle majeur. Nombreux sont les décideurs, architectes et bureaux d’études qui maîtrisent encore insuffisamment ces matériaux et leurs mises en œuvre. La formation continue des professionnels et la diffusion des retours d’expérience positifs sont essentielles pour lever ces barrières.

Les contraintes réglementaires, parfois inadaptées aux matériaux naturels, peuvent également compliquer leur adoption. La normalisation progresse cependant, avec des certifications et des avis techniques qui facilitent l’assurabilité de ces solutions. Les collectivités pionnières ont ouvert la voie en démontrant la compatibilité de ces matériaux avec les exigences strictes des établissements recevant du public.

La disponibilité des matériaux et la structuration des filières représentent un enjeu crucial. L’augmentation de la demande publique pour ces matériaux durables contribue directement au développement des filières locales, créant un cercle vertueux d’emplois non délocalisables et de dynamisation des territoires.

Pour surmonter ces obstacles, plusieurs leviers s’offrent aux décideurs publics. Les appels d’offres peuvent intégrer des critères environnementaux ambitieux, comme l’analyse du cycle de vie des matériaux ou leur contenu biosourcé. Les groupements de commandes entre plusieurs collectivités permettent de mutualiser l’expertise et d’atteindre des volumes rendant ces matériaux plus compétitifs.

Le recours à l’assistance à maîtrise d’ouvrage spécialisée en construction durable constitue un investissement judicieux pour les collectivités souhaitant s’engager dans cette transition. Ces experts peuvent accompagner les projets de la programmation à la livraison, en optimisant les choix techniques et économiques.

Un impératif écologique, pédagogique et sociétal

L’adoption immédiate de matériaux durables dans nos établissements scolaires n’est pas seulement une nécessité environnementale – c’est aussi un impératif pédagogique et sociétal. Comment espérer former des citoyens conscients des enjeux écologiques si les lieux mêmes de leur apprentissage incarnent le modèle insoutenable que nous prétendons dépasser?

Ces matériaux naturels, locaux, biosourcés ou recyclés constituent les fondations tangibles d’une éducation cohérente aux défis de notre siècle. Ils transforment les bâtiments scolaires en supports pédagogiques vivants, en démonstrateurs concrets des solutions que nous devons collectivement mettre en œuvre.

La transition écologique de notre parc immobilier scolaire représente un chantier colossal, mais il s’agit d’un investissement dont les bénéfices dépassent largement la seule dimension environnementale. Bâtiments plus sains, factures énergétiques réduites, confort amélioré, valorisation des savoir-faire locaux, stimulation de l’économie circulaire – les retombées positives sont multiples et convergent vers une amélioration globale de notre système éducatif.

Le moment d’agir est venu. Chaque école rénovée ou construite aujourd’hui avec des matériaux conventionnels représente une occasion manquée, un verrouillage dans un modèle obsolète pour plusieurs décennies. À l’inverse, chaque projet exemplaire devient une source d’inspiration, un catalyseur de changement qui accélère la transformation de l’ensemble du parc.

Élus locaux, services techniques des collectivités, communauté éducative, parents d’élèves – tous ont un rôle à jouer dans cette mutation nécessaire. Les solutions existent, les matériaux sont disponibles, les savoir-faire se développent. Ne manque plus que la volonté collective de transformer rapidement et massivement nos écoles pour qu’elles deviennent les incubateurs d’un avenir véritablement durable.

Pour concrétiser cette vision, l’engagement d’experts en construction durable dès les phases préliminaires des projets s’avère déterminant. Leur accompagnement permet d’optimiser les choix techniques, d’identifier les solutions les plus adaptées au contexte local, et de garantir la performance environnementale tout au long du cycle de vie du bâtiment.

L’urgence climatique et environnementale nous impose d’agir maintenant. Nos enfants méritent d’apprendre dans des écoles à la hauteur des défis qu’ils devront relever. Ces sept matériaux durables constituent les premières briques d’une révolution constructive qui ne peut plus attendre.

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