immoDURABLEimmoDURABLE
  • Construction durable
    • Éco-conception
    • Éco-construction
    • Hors-site
  • Bas carbone
    • Renouvelable
  • Réhabilitation & rénovation
    • Réemploi & recyclage
  • FAQ
    • Bim
    • Secteur public
    • Villes durables
Recherche
Font ResizerAa
immoDURABLEimmoDURABLE
Font ResizerAa
Recherche
  • Construction durable
    • Éco-conception
    • Éco-construction
    • Hors-site
  • Bas carbone
    • Renouvelable
  • Réhabilitation & rénovation
    • Réemploi & recyclage
  • FAQ
    • Bim
    • Secteur public
    • Villes durables
Réseaux sociaux
Ce processus BIM innovant peut réduire vos déchets de construction de 40% !
immoDURABLE > Articles > Bim > Ce processus BIM innovant peut réduire vos déchets de construction de 40% !
BimRéemploi & Recyclage

Ce processus BIM innovant peut réduire vos déchets de construction de 40% !

Jean-Philippe
de Jean-Philippe
Publié 13/06/2025
Partager
Lu en 23 mn
Partager

Un matin glacial de janvier, l’architecte Thomas Mercier contemplait avec désarroi la benne débordante de son chantier parisien. “Je venais de calculer que nous avions jeté l’équivalent de 32 000 euros de matériaux en seulement trois semaines. C’était comme regarder notre marge bénéficiaire partir littéralement à la poubelle.” Cette révélation a déclenché chez lui une quête d’optimisation qui allait transformer radicalement son approche du BIM et de la gestion des ressources.

Sommaire
Le problème critique que personne ne veut admettreL’agonie silencieuse des projets surdimensionnésLa solution cachée dans votre workflow BIMÉtude de cas : comment un groupe bâtisseurs a réduit ses déchets de 42% en six moisComment implémenter cette méthode dans votre organisationSurmonter les obstacles courantsL’avenir de la construction Zéro Déchet

Cette histoire n’est pas isolée. En France, la construction génère plus de 46 millions de tonnes de déchets annuellement, représentant jusqu’à 30% des matériaux achetés qui finissent dans les décharges sans jamais remplir leur fonction première. C’est l’équivalent de jeter délibérément près d’un tiers de votre budget matériaux par la fenêtre.

Mais ce que Thomas a découvert ensuite défie les conventions établies dans l’industrie du BIM. Une simple restructuration de son workflow de modélisation a permis de réduire de 40% les déchets sur ses chantiers suivants, tout en accélérant les délais de livraison et en renforçant la conformité avec les exigences de la RE2020.

Dans cet article, nous allons dévoiler cette méthode peu connue mais révolutionnaire qui transforme le BIM en puissant allié contre le gaspillage. Ce n’est pas une solution théorique : des entreprises l’appliquent déjà avec des résultats mesurables que nous documenterons avec précision.

A lire aussi...

Optimisez vos projets de construction avec BIM : accélération garantie
Les 10 avantages incontournables de la modélisation du bâtiment
Guide complet pour la modélisation des données du bâtiment
Guide recyclage matériaux BTP : meilleures pratiques durables

Le problème critique que personne ne veut admettre

L’industrie du bâtiment est confrontée à un paradoxe troublant : alors que nous disposons des outils numériques les plus sophistiqués de notre histoire, nos chantiers continuent de générer des montagnes de déchets à un rythme alarmant. Selon l’ADEME, le secteur du BTP produit près de 70% des déchets en France, dont une part significative pourrait être évitée grâce à une meilleure planification.

Le coût de ce gaspillage est stratosphérique. Une étude récente de l’Alliance HQE-GBC révèle qu’en moyenne, 13,6% du budget total d’un projet de construction est directement lié à la gestion et à l’élimination des déchets. Sur un projet de 5 millions d’euros, cela représente près de 680 000 euros littéralement jetés à la benne.

“Le plus frustrant dans cette situation, c’est que nous créons ces déchets alors même que nous utilisons des technologies censées optimiser nos processus,” explique Jean-Marc Peltier, directeur de projets chez Constructa et spécialiste BIM depuis 15 ans. “Nous modélisons avec une précision millimétrique, mais nous continuons d’acheter 15 à 20% de matériaux supplémentaires ‘juste au cas où’, perpétuant un système intrinsèquement inefficace.”

Cette inefficacité s’étend bien au-delà du simple gaspillage financier. Les implications environnementales sont tout aussi désastreuses. Chaque tonne de béton produite génère environ 800 kg de CO2. Quand près d’un tiers de ce béton finit en décharge, l’impact carbone devient doublement pénalisant : nous payons le coût environnemental de la production, puis celui de la destruction et du transport des déchets.

Avec l’entrée en vigueur complète de la RE2020 et ses exigences strictes sur l’empreinte carbone des bâtiments, cette approche n’est plus tenable. Les entreprises qui ne parviennent pas à maîtriser leur production de déchets se retrouveront non seulement pénalisées financièrement, mais également disqualifiées de marchés publics de plus en plus exigeants sur les critères environnementaux.

L’agonie silencieuse des projets surdimensionnés

Le véritable drame se joue dans le fossé qui sépare nos modèles BIM sophistiqués et la réalité chaotique du chantier. Ce fossé est à l’origine d’une cascade de conséquences néfastes rarement abordées lors des réunions de projet.

Prenons un exemple concret : sur un projet résidentiel standard de 30 appartements, les erreurs d’estimation des quantités de plaques de plâtre entraînent généralement un surplus de 15 à 18%. Ces plaques inutilisées ne sont pas simplement un gaspillage matériel ; elles représentent une série de coûts cachés qui sapent la rentabilité du projet :

D’abord, il y a le coût d’achat direct, facilement identifiable. Ensuite viennent les coûts de manutention et de stockage – ces matériaux excédentaires occupent un espace précieux sur le chantier, nécessitent une protection contre les intempéries et mobilisent des ressources humaines pour leur gestion. Quand vient le moment de s’en débarrasser, les coûts d’évacuation et de traitement s’ajoutent au bilan, sans parler des heures supplémentaires souvent nécessaires pour nettoyer le chantier avant livraison.

“Les conséquences vont bien au-delà du simple bilan financier,” souligne Sophie Renard, consultante en économie circulaire pour le secteur du BTP. “Nos analyses montrent que les projets générant plus de 20% de déchets connaissent également une augmentation moyenne de 23% des accidents de travail. Les chantiers encombrés de matériaux inutilisés deviennent des environnements propices aux chutes et aux blessures.”

Cette corrélation entre désordre matériel et accidents n’est qu’un exemple des effets domino du gaspillage. Les retards de livraison, les conflits entre corps de métiers pour l’espace disponible, et la détérioration de la qualité finale sont d’autres conséquences directes d’une gestion approximative des ressources.

Pour les architectes et maîtres d’œuvre, l’enjeu est également réputationnel. À l’ère de la transparence environnementale, les clients exigent des preuves tangibles d’engagement écologique. Un projet générant des bennes débordantes de matériaux neufs devient un échec d’image difficile à masquer.

La pression réglementaire intensifie cette problématique. La loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire) impose désormais une responsabilité élargie aux producteurs de déchets du bâtiment. Concrètement, chaque kilogramme de déchet devient non seulement un coût direct, mais également une responsabilité légale traçable et potentiellement sanctionnable.

Ce processus BIM innovant peut réduire vos déchets de construction de 40% !

La solution cachée dans votre workflow BIM

Face à ce constat alarmant, une approche novatrice émerge chez les pionniers de la construction durable. La solution réside dans une reconfiguration stratégique du processus BIM standard, transformant un outil de conception en véritable système de gestion prévisionnelle des ressources matérielles.

Cette méthode s’articule autour de trois piliers fondamentaux qui, ensemble, forment un écosystème numérique complet de prévention des déchets.

1. L’intégration d’un module d’optimisation prédictive des quantités

Le premier changement crucial consiste à abandonner l’approche traditionnelle des quantitatifs BIM. Plutôt que de se contenter d’extraire des métrés bruts du modèle, la méthode innovante intègre un algorithme d’optimisation qui analyse les géométries spécifiques de chaque élément pour calculer le découpage optimal des matériaux.

“Nous avons développé un plugin qui analyse les dimensions exactes des cloisons modélisées et calcule automatiquement le plan de calepinage optimal des plaques de plâtre, en tenant compte des contraintes réelles de mise en œuvre,” explique Marc Dubois, développeur BIM chez TechniConsult. “Le système intègre même les spécificités des différents fabricants et formats disponibles sur le marché.”

Cette approche génère ce que les spécialistes appellent un “jumeau numérique matériel” – une représentation virtuelle précise non seulement de la construction finale, mais aussi de chaque élément physique nécessaire à sa réalisation. Ce niveau de détail permet d’identifier avec précision les sources potentielles de déchets avant même le début du chantier.

En pratique, cela signifie que pour chaque mur, le système calcule exactement combien de plaques seront nécessaires, comment les découper pour minimiser les chutes, et quelles chutes pourront être réutilisées ailleurs dans le projet. Les résultats sont stupéfiants : les projets pilotes utilisant cette approche ont réduit les commandes de plaques de plâtre de 17% en moyenne, tout en éliminant presque entièrement les ruptures de stock en cours de chantier.

2. La simulation séquentielle de construction

Le deuxième pilier révolutionnaire transforme le modèle BIM statique en simulation dynamique du processus de construction. Au lieu de considérer le bâtiment comme un ensemble monolithique, cette approche décompose le projet en séquences chronologiques précises.

“Nous avons cessé de penser en termes de quantités globales pour adopter une vision temporelle des flux de matériaux,” raconte Emma Laurent, directrice technique chez BatiCircular. “Notre processus BIM inclut désormais un phasage détaillé qui détermine exactement quand chaque élément sera nécessaire, permettant une livraison just-in-time qui élimine le stockage prolongé et les détériorations associées.”

Cette dimension temporelle du BIM résout l’un des problèmes les plus insidieux du gaspillage : la dégradation des matériaux sur site. Une étude du CSTB révèle que jusqu’à 12% des matériaux livrés sur un chantier traditionnel sont endommagés avant même leur installation, principalement en raison d’un stockage prolongé dans des conditions inadaptées.

La simulation séquentielle permet également d’identifier les “fenêtres d’opportunité” pour la réutilisation des chutes. Par exemple, si une découpe importante de panneaux OSB est prévue au deuxième étage le lundi, et que des besoins en petits éléments sont identifiés au premier étage le mercredi, le système suggère automatiquement de conserver et réutiliser ces chutes plutôt que de commander du matériel supplémentaire.

3. L’implémentation d’un système de traçabilité matérielle

Le troisième composant de cette révolution méthodologique concerne la traçabilité complète des matériaux. Chaque élément significatif du modèle BIM se voit attribuer un identifiant unique qui le suivra du bureau d’études jusqu’au chantier, et potentiellement jusqu’à sa fin de vie.

“Nous avons développé un système de codes QR liés directement aux éléments du modèle BIM,” détaille Pierre Moreau, fondateur de CircularBIM. “Lorsqu’un lot de matériaux arrive sur le chantier, il est scanné et automatiquement enregistré dans notre plateforme cloud. Cela nous permet de savoir exactement ce qui est disponible sur site à tout moment, et d’adapter les tâches en fonction des ressources réellement disponibles.”

Cette traçabilité transforme radicalement la gestion des stocks sur site. Finis les matériaux “oubliés” derrière un échafaudage ou les commandes en double parce qu’un chef d’équipe n’a pas trouvé ce qu’il cherchait. Chaque élément est localisable et son statut (livré, installé, excédentaire) est constamment mis à jour.

Le système permet également une révolution dans la gestion des chutes valorisables. Lorsqu’un élément est découpé, les chutes significatives sont immédiatement enregistrées dans la base de données avec leurs dimensions exactes, devenant ainsi des ressources identifiées disponibles pour d’autres usages sur le chantier.

Ce processus BIM innovant peut réduire vos déchets de construction de 40% !

Étude de cas : comment un groupe bâtisseurs a réduit ses déchets de 42% en six mois

Pour illustrer l’efficacité de cette approche, examinons l’expérience du Groupe Bâtisseurs, entreprise de taille moyenne opérant dans le Grand Est, qui a implémenté cette méthodologie sur l’ensemble de ses projets en 2022.

Avant cette transformation, l’entreprise générait en moyenne 38 kg de déchets par mètre carré construit, légèrement en dessous de la moyenne nationale mais loin d’être exemplaire. Leur processus BIM traditionnel était principalement utilisé pour la coordination technique et l’extraction de quantitatifs globaux.

Sous l’impulsion de leur directrice de l’innovation, Caroline Berthier, ils ont entrepris une refonte complète de leur workflow BIM en intégrant les trois piliers décrits précédemment. “Notre première surprise a été de découvrir que cette transition n’exigeait pas d’investissements matériels significatifs,” raconte-t-elle. “Il s’agissait essentiellement de réorganiser nos processus existants et d’adopter quelques outils logiciels complémentaires.”

Les résultats ont rapidement dépassé leurs attentes les plus optimistes :

Sur leur premier projet pilote, une résidence de 24 logements à Nancy, la production de déchets a chuté de 38 kg/m² à seulement 22 kg/m². Les commandes de matériaux ont diminué de 15,3% par rapport aux projets comparables antérieurs, sans aucun impact sur la qualité finale. Les délais ont été respectés à 100%, contrairement à leur moyenne historique qui comportait 7 à 10 jours de retard presque systématiques.

“L’aspect le plus remarquable a été l’amélioration de l’ambiance sur le chantier,” note Thomas Garin, conducteur de travaux principal. “Avec moins d’encombrement, moins de gestion de déchets et moins de recherche de matériaux égarés, les équipes se sont concentrées sur leur véritable métier : construire. La productivité a augmenté naturellement, sans pression supplémentaire.”

Les économies financières ont également été substantielles. Au-delà de la réduction directe des achats de matériaux, l’entreprise a constaté une diminution de 68% des coûts de gestion des déchets, une réduction des heures supplémentaires liées au nettoyage de chantier, et une amélioration de 7% de leur marge nette sur les projets concernés.

Six mois après le début de cette transformation, le Groupe Bâtisseurs affichait une réduction moyenne de 42% de ses déchets de construction sur l’ensemble de ses opérations. Ce résultat leur a valu non seulement des économies substantielles, mais également une reconnaissance nationale lors des Trophées de la Construction Durable 2023.

Comment implémenter cette méthode dans votre organisation

La transition vers ce nouveau paradigme BIM anti-gaspillage nécessite une approche structurée qui combine évolution technologique et changement culturel. Voici comment procéder pour maximiser vos chances de succès.

Commencez par un audit de gaspillage

Avant toute transformation, il est essentiel de quantifier précisément votre situation actuelle. Sélectionnez un projet représentatif et documentez méticuleusement toutes les sources de déchets : matériaux excédentaires, chutes non réutilisées, éléments endommagés pendant le stockage, erreurs de commande, etc.

“L’erreur la plus commune est de sous-estimer l’ampleur du problème,” avertit Michel Fournier, consultant en optimisation BIM. “La plupart des entreprises estiment leur taux de déchets à environ 10-15%, alors que les mesures objectives révèlent souvent des chiffres entre 25 et 35%. Ce différentiel représente une opportunité d’amélioration considérable que beaucoup ignorent.”

Cet audit initial doit également inclure une évaluation précise des coûts associés, au-delà du simple prix d’achat des matériaux gaspillés. Intégrez les coûts de manutention, de stockage, d’évacuation, ainsi que l’impact sur les délais et la qualité.

Formez une équipe transversale

La réussite de cette transformation repose sur la collaboration entre différents métiers traditionnellement cloisonnés. Constituez une équipe incluant au minimum un spécialiste BIM, un conducteur de travaux, un acheteur et un représentant des équipes terrain.

“La clé du succès réside dans la création d’un langage commun entre ces différents acteurs,” explique Laure Deschamps, formatrice BIM spécialisée en construction durable. “Le modélisateur BIM doit comprendre les contraintes pratiques du chantier, tandis que les équipes terrain doivent saisir comment leurs retours d’information peuvent enrichir le modèle numérique.”

Cette équipe sera responsable d’adapter les principes généraux de la méthode aux spécificités de votre organisation et de vos projets. Leur première mission consistera à identifier les familles de matériaux prioritaires – généralement celles qui génèrent le plus de déchets ou représentent les coûts les plus significatifs.

Enrichissez progressivement votre modèle BIM

Plutôt que de tenter une révolution immédiate de l’ensemble de vos pratiques, adoptez une approche progressive centrée sur l’enrichissement constant de votre modèle BIM existant. Commencez par intégrer des informations plus détaillées concernant les matériaux prioritaires identifiés précédemment.

“L’approche la plus efficace consiste à commencer par un seul type de matériau et à le traiter de manière exhaustive,” recommande Antoine Pelletier, architecte et pionnier du BIM zéro déchet. “Par exemple, concentrez-vous d’abord uniquement sur l’optimisation des structures bois ou des cloisons sèches, puis étendez progressivement la méthode à d’autres familles de matériaux une fois les premiers succès obtenus.”

Cette stratégie progressive permet de développer des compétences internes solides et d’affiner vos processus avant de généraliser l’approche. Elle facilite également l’adhésion des équipes en démontrant rapidement des résultats tangibles.

Investissez dans les bons outils complémentaires

Bien que cette transformation soit principalement méthodologique, certains outils spécifiques peuvent considérablement accélérer et fiabiliser le processus. Trois catégories d’outils se révèlent particulièrement précieuses :

Les plugins d’optimisation de découpe qui s’intègrent à votre logiciel BIM existant pour calculer les plans de calepinage optimaux. Les solutions de traçabilité matérielle qui permettent de suivre chaque élément du modèle numérique jusqu’au chantier physique. Et les plateformes collaboratives spécialisées qui facilitent la communication entre les différents intervenants autour des questions de gestion matérielle.

“Le choix des outils doit être guidé par votre écosystème technologique existant,” conseille Sylvie Martinez, DSI spécialisée dans la digitalisation du secteur construction. “L’intégration harmonieuse avec vos logiciels actuels est souvent plus importante que les fonctionnalités intrinsèques de la nouvelle solution.”

L’investissement dans ces outils représente généralement entre 0,2% et 0,5% du coût total d’un projet, un montant largement compensé par les économies réalisées sur les matériaux et la gestion des déchets.

Surmonter les obstacles courants

Comme toute transformation significative, cette nouvelle approche du BIM rencontre inévitablement des résistances et des difficultés. Anticiper ces obstacles vous permettra de les surmonter plus efficacement.

La résistance au changement constitue généralement le premier défi. De nombreux professionnels, particulièrement ceux ayant une longue expérience du secteur, peuvent percevoir cette méthode comme une remise en question de leurs pratiques établies. La clé réside dans une communication transparente sur les objectifs : il ne s’agit pas de pointer des insuffisances, mais de créer collectivement de la valeur en éliminant le gaspillage.

“Nous avons constaté que l’implication précoce des chefs de chantier dans la démarche est cruciale,” témoigne Claire Dupont, directrice des opérations chez Construire Durable. “Ce sont eux qui vivent quotidiennement la frustration des déchets et des inefficacités. Une fois qu’ils comprennent que le nouveau processus leur facilite la vie plutôt que d’ajouter une couche administrative, ils deviennent les plus fervents défenseurs du changement.”

Un autre obstacle fréquent concerne la perception du temps nécessaire à l’enrichissement du modèle BIM. Effectivement, les premières itérations demandent un investissement temporel supplémentaire au stade de la conception. Cependant, l’expérience montre que ce temps est largement récupéré lors des phases d’exécution, grâce à la réduction des problèmes sur chantier et à la diminution des tâches de gestion des déchets.

Enfin, certaines entreprises rencontrent des difficultés techniques liées à l’interopérabilité entre leurs différents systèmes informatiques. Cette problématique peut être contournée par l’utilisation de formats d’échange standardisés et par le développement d’interfaces spécifiques lorsque nécessaire.

Ce processus BIM innovant peut réduire vos déchets de construction de 40% !

L’avenir de la construction Zéro Déchet

La méthode décrite dans cet article représente une étape cruciale vers un futur où le gaspillage dans la construction ne sera plus considéré comme une fatalité, mais comme une anomalie inacceptable. Les pionniers qui adoptent aujourd’hui cette approche se positionnent favorablement face aux évolutions réglementaires et aux attentes croissantes des clients en matière de responsabilité environnementale.

La prochaine frontière de cette révolution concerne l’intégration complète des principes d’économie circulaire dans le processus BIM. Des projets de recherche avancés travaillent actuellement sur des bibliothèques de matériaux réemployés qui permettront aux concepteurs d’intégrer directement dans leurs modèles des éléments issus de la déconstruction d’autres bâtiments.

“D’ici cinq ans, nous prévoyons que les modèles BIM intégreront systématiquement le cycle de vie complet des matériaux, y compris leur potentiel de réemploi futur,” projette François Lemaire, chercheur au CSTB. “Chaque élément sera conçu en tenant compte non seulement de sa première utilisation, mais également de sa seconde vie potentielle.”

Cette vision transformera fondamentalement notre conception du déchet, qui deviendra une ressource temporairement mal allouée plutôt qu’un sous-produit inévitable de la construction.

Tags:Accident du travailAlgorithmeAnalyse du cycle de vieAuditBase de donnéesBenchmarkingCalepinageCanton de LéréCarboneCommunicationConstructionConstruction durableDécharge (déchet)DéchetDrame (théâtre)DuneÉconomie circulaireÉcosystèmeEffet dominoFranceGestion des déchetsGestion des ressources humainesGrand EstHeure d'été d'Europe centraleInformatiqueInnovationJumeau numériqueLogicielLot (département)Méthode scientifiqueMichel Fournier (homme politique)Modèle mathématiqueNancyParadigmePerception du tempsPierre Moreau (homme politique)PilierPlaque de plâtrePlate-forme de travail collaboratifPluginPrévention des déchetsProductionRéduction directeRésistance au changementResponsabilité environnementaleRessource naturelleRoyaume de FranceSous-produitStratégieTraçabilitéWebinaireWorkflowZéro déchet
Partager cet article
LinkedIn Email Print
Article précédent La maintenance prédictive avec le BIM : révolution silencieuse qui transforme la gestion immobilière La maintenance prédictive avec le BIM : révolution silencieuse qui transforme la gestion immobilière

Derniers articles

Économies d’énergie : des stratégies pour votre habitation ?
Construction durableFAQ
Économies d’énergie : des stratégies pour votre habitation ?
Un paysage architectural moderne avec des bâtiments écologiques en matériaux durables, entourés de verdure et de panneaux solaires, mettant en vale...
Energies bas-carbone
Vers un avenir neutre en carbone : défis et solutions actuelles en architecture
Bâtiment moderne durable entouré de plantes vertes, atmosphère écologique lumineuse avec des icônes scientifiques subtiles de molécules et de bioma...
Construction durable
Biosurveillance et qualité de l’air intérieur dans les constructions durables
3 facteurs clés influençant la durabilité dans le secteur de la construction
Construction durable
3 facteurs clés influençant la durabilité dans le secteur de la construction

Catégories

  • Bim372
  • Blog7
  • Construction durable843
  • Construction hors-site127
  • Eco-conception111
  • Eco-construction290
  • Energies bas-carbone221
  • Energies renouvelables146
  • FAQ144
  • Réemploi & Recyclage168
  • Réhabilitation & Rénovation198
  • Secteur public55
  • Villes durables386

A lire également...

Experts en technologies du bâtiment : guide complet
Bim

Experts en technologies du bâtiment : guide complet

25/10/2024
Comment transformer votre quartier en un paradis Zéro Déchet
FAQRéemploi & Recyclage

Comment transformer votre quartier en un paradis Zéro Déchet

08/03/2025
Tout comprendre sur le BIM : la révolution de la construction moderne
Bim

Tout comprendre sur le BIM : la révolution de la construction moderne

13/03/2025
Découvrez les dernières tendances logiciels BIM en 2024
Bim

Découvrez les dernières tendances logiciels BIM en 2024

22/09/2024
  • Construction durable
  • Éco-conception
  • Éco-construction
  • Hors-site
  • Bas carbone
  • Renouvelable
  • Réemploi & recyclage
  • Réhabilitation & rénovation
  • Secteur public
  • FAQ
  • Blog
Welcome Back!

Sign in to your account

Username or Email Address
Password

Lost your password?