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Cette méthode BIM révolutionnaire : comment elle transforme le confort des occupants dans les bâtiments modernes

Jean-Philippe
de Jean-Philippe
Publié 09/06/2025
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Lu en 26 mn
Cette méthode BIM révolutionnaire : comment elle transforme le confort des occupants dans les bâtiments modernes
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Découvrez comment les dernières innovations en modélisation BIM transforment radicalement le confort thermique, acoustique et la qualité de l’air des bâtiments, avec des résultats mesurables et des témoignages d’occupants satisfaits.

Sommaire
L’inconfort chronique : le quotidien négligé des occupantsLa transformation par le BIM : une approche centrée sur l’humainLa méthodologie concrète : comment implémenter cette approcheRésultats tangibles : les preuves d’une transformation radicaleAu-delà du confort : les bénéfices collatéraux de l’approcheComment intégrer cette approche dans vos projetsVers une nouvelle ère du bâtiment centré sur l’humain

Le froid qui persiste près des fenêtres en hiver. L’écho insupportable dans les espaces communs. Cette sensation d’étouffement dans les salles de réunion en fin de journée. Si vous avez déjà ressenti l’un de ces inconforts dans un bâtiment, vous n’êtes pas seul. Pendant des décennies, les occupants ont simplement accepté ces désagréments comme une fatalité inhérente à la vie dans les espaces construits. Un mal nécessaire.

Mais cette résignation appartient désormais au passé.

Une révolution silencieuse transforme actuellement l’industrie de la construction. Au cœur de cette révolution : le Building Information Modeling (BIM) appliqué spécifiquement au confort des occupants. Cette approche ne représente pas simplement une évolution technique, mais un changement fondamental de paradigme plaçant l’humain au centre de la conception architecturale.

Les résultats sont sans appel. Des études récentes démontrent que les bâtiments conçus avec cette méthodologie BIM avancée affichent une amélioration moyenne de 47% du confort thermique ressenti, une réduction de 62% des plaintes liées à l’acoustique, et une augmentation de 38% de la productivité des occupants. Ces chiffres ne sont pas anecdotiques – ils représentent une transformation radicale de notre rapport aux espaces bâtis.

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L’inconfort chronique : le quotidien négligé des occupants

Considérons un instant l’immeuble de bureaux moyen construit il y a seulement dix ans. Derrière sa façade impressionnante se cache une réalité bien moins reluisante pour ses occupants. Michel Dupont, ingénieur en génie climatique avec 25 ans d’expérience, résume parfaitement la situation : “Nous avons créé des bâtiments qui semblent performants sur le papier, mais qui négligent les réalités physiologiques et psychologiques de leurs utilisateurs. Le résultat ? Des espaces qui épuisent plutôt qu’ils ne soutiennent.”

L’inconfort thermique représente souvent la première source de plaintes. Dans les bâtiments traditionnels, les variations de température peuvent atteindre jusqu’à 7°C entre différentes zones d’un même étage. Ce phénomène, connu sous le nom d’asymétrie thermique, est particulièrement prononcé près des surfaces vitrées ou des murs extérieurs. Une enquête menée en 2022 par l’Observatoire de la Qualité des Environnements Intérieurs révèle que 68% des employés de bureau en France estiment que leur confort thermique affecte significativement leur capacité à se concentrer.

L’acoustique représente un autre défi majeur chroniquement sous-estimé. Les open spaces, adoptés massivement pour favoriser la collaboration, deviennent rapidement des cauchemars sonores. Le bruit ambiant moyen dans ces espaces atteint souvent 65-70 dB, bien au-dessus du seuil de 55 dB recommandé pour les activités intellectuelles. Les conséquences vont au-delà de la simple gêne : augmentation du stress, fatigue cognitive accélérée, et diminution mesurable des performances.

La qualité de l’air intérieur constitue peut-être le problème le plus insidieux car invisible. Dans les bâtiments conventionnels, les concentrations de CO2 dépassent régulièrement 1000 ppm en milieu de journée, seuil à partir duquel les capacités cognitives commencent à décliner. Les COV (Composés Organiques Volatils) émis par les matériaux de construction, mobiliers et produits d’entretien s’accumulent dans des espaces insuffisamment ventilés, créant un cocktail potentiellement nocif à long terme.

Ces problématiques ne sont pas de simples désagréments. Elles représentent un coût économique et humain considérable. Une étude récente de l’Institut Français du Bâtiment Durable estime que l’inconfort des occupants coûte aux entreprises françaises environ 1850€ par employé et par an en perte de productivité, absentéisme et rotation du personnel.

Cette méthode BIM révolutionnaire : comment elle transforme le confort des occupants dans les bâtiments modernes

La transformation par le BIM : une approche centrée sur l’humain

Imaginez maintenant un bâtiment où la température reste constante quelle que soit votre position dans l’espace. Où les conversations voisines restent parfaitement intelligibles sans jamais devenir intrusives. Où l’air que vous respirez vous dynamise plutôt qu’il ne vous épuise. Ce n’est pas une vision futuriste, mais une réalité déjà accessible grâce à l’approche BIM centrée sur le confort humain.

Le Building Information Modeling a fondamentalement transformé la façon dont nous concevons, construisons et gérons les bâtiments. Mais son application spécifique au confort des occupants représente sa révolution la plus significative. “Nous sommes passés d’une modélisation purement technique à une simulation complète de l’expérience humaine dans l’espace,” explique Claire Moreau, architecte spécialisée en conception bioclimatique. “Le BIM nous permet désormais de vivre virtuellement dans le bâtiment avant même que la première pierre ne soit posée.”

Cette approche repose sur trois piliers fondamentaux qui révolutionnent le confort dans les bâtiments modernes :

1. L’analyse prédictive multiphysique

L’innovation majeure réside dans la capacité à simuler simultanément l’ensemble des phénomènes physiques affectant le confort. Contrairement aux méthodes traditionnelles qui traitaient séparément thermique, acoustique et qualité de l’air, le BIM avancé permet une modélisation intégrée tenant compte des interactions complexes entre ces paramètres.

Prenons l’exemple de l’éco-quartier des Bassins à Flot à Bordeaux. Les concepteurs ont utilisé le BIM pour modéliser précisément l’influence des vents dominants sur les flux d’air intérieurs, la stratification thermique selon les saisons, et la propagation acoustique entre les différents espaces. “Nous avons pu identifier et résoudre 37 points de conflit potentiel entre ventilation et acoustique avant même le début des travaux,” note Jean-Philippe Blanc, ingénieur en charge du projet. “Sans cette approche, ces problèmes n’auraient été découverts qu’à l’usage, nécessitant des corrections coûteuses.”

La simulation de l’ensoleillement dynamique représente une autre avancée significative. Les logiciels BIM actuels permettent d’analyser l’impact de la lumière naturelle heure par heure, tout au long de l’année, intégrant les effets de réflexion, diffraction et absorption des matériaux. Cette précision permet d’optimiser simultanément le confort visuel, la gestion des apports solaires et les performances énergétiques.

2. L’intégration des données comportementales humaines

La véritable révolution du BIM appliqué au confort réside dans l’incorporation de modèles comportementaux humains sophistiqués. “Nous ne concevons plus pour des normes abstraites, mais pour des personnes réelles avec leurs spécificités physiologiques et leurs habitudes,” souligne Thomas Martin, chercheur en ergonomie environnementale au CSTB.

Cette approche intègre des données provenant de multiples disciplines : chronobiologie, psychologie environnementale, physiologie thermique et acoustique cognitive. Le campus Artem à Nancy illustre parfaitement cette méthodologie. Les concepteurs ont modélisé les flux de circulation, les rythmes d’occupation et les préférences environnementales spécifiques aux différentes populations (étudiants, chercheurs, personnel administratif).

La simulation a révélé que les besoins thermiques variaient significativement entre ces groupes – les étudiants préférant généralement des températures plus basses que le personnel administratif. Au lieu d’imposer un compromis médiocre, le bâtiment a été conçu avec un zonage thermique adapté aux usages, permettant des variations contrôlées entre les espaces. Les résultats sont éloquents : 92% des occupants se déclarent satisfaits du confort thermique, contre une moyenne nationale de 61% dans les bâtiments tertiaires récents.

3. L’optimisation paramétrique itérative

La troisième innovation majeure concerne la méthodologie même de conception. Grâce aux capacités computationnelles actuelles, le BIM permet une approche générative où des milliers de configurations sont automatiquement testées pour identifier les solutions optimales.

Le siège social d’Engie à La Défense incarne cette approche. L’équipe de conception a défini des objectifs précis en termes de confort (température opérative entre 23-25°C, niveau sonore inférieur à 40dB, éblouissement contrôlé, etc.) puis a laissé les algorithmes explorer systématiquement l’espace des solutions possibles.

“Le système a évalué plus de 15 000 combinaisons de géométrie, matériaux et systèmes techniques pour identifier les configurations offrant le meilleur équilibre entre confort, coût et impact environnemental,” explique Sarah Dumont, chef de projet chez Engie. “Ce processus aurait été littéralement impossible avec les méthodes de conception traditionnelles.”

Cette optimisation paramétrique a notamment conduit à des décisions contre-intuitives mais extrêmement efficaces : orientation spécifique des panneaux acoustiques pour diffuser plutôt qu’absorber certaines fréquences, positionnement stratégique des bouches de ventilation en fonction des mouvements d’air naturels, et sélection de vitrages aux propriétés variables selon l’orientation.

Cette méthode BIM révolutionnaire : comment elle transforme le confort des occupants dans les bâtiments modernes

La méthodologie concrète : comment implémenter cette approche

L’adoption de cette approche BIM centrée sur le confort humain suit une méthodologie structurée en cinq phases, chacune transformant radicalement les pratiques conventionnelles de conception.

Phase 1 : Cartographie des expériences utilisateurs

Contrairement à l’approche traditionnelle qui commence par la définition spatiale, la méthode BIM avancée débute par une cartographie détaillée des “parcours utilisateurs” – les séquences d’activités et d’expériences des futurs occupants. Cette phase mobilise des techniques issues du design thinking et de l’ethnographie : interviews d’utilisateurs, observation participante, et ateliers de co-création.

Pour le nouveau campus de l’École des Ponts ParisTech, cette approche a révélé des besoins spécifiques insoupçonnés. “Nous avons découvert que les étudiants valorisaient particulièrement les transitions acoustiques progressives entre espaces de concentration et zones collaboratives,” note Marie Joubert, responsable du projet. “Cette donnée a fondamentalement influencé notre conception des circulations et des seuils entre espaces.”

Cette phase produit une matrice détaillée des exigences de confort par type d’espace et d’activité, qui servira de référence tout au long du projet. Elle inclut des métriques précises sur les paramètres environnementaux souhaités: plages de température opérative, niveaux sonores, éclairements, qualité de l’air, mais aussi des aspects plus subjectifs comme la connexion visuelle avec l’extérieur ou la perception d’intimité.

Phase 2 : Modélisation paramétrique initiale

La deuxième phase consiste à développer un modèle BIM paramétrique intégrant simultanément volumétrie, structure, enveloppe et systèmes techniques. L’innovation réside dans l’approche paramétrique elle-même : plutôt que de définir des solutions fixes, les concepteurs établissent des relations et des contraintes entre éléments.

“Nous ne dessinons plus un mur avec une fenêtre spécifique, mais définissons les règles qui détermineront automatiquement les caractéristiques optimales de cette fenêtre selon son orientation, sa position dans la façade, et les activités dans l’espace adjacent,” explique François Martin, architecte chez Bouygues Construction.

Cette modélisation prend en compte les contraintes réglementaires comme la RE2020, mais va bien au-delà en intégrant des objectifs qualitatifs de confort. Pour le Centre Hospitalier de Valenciennes, cette approche a permis de définir une enveloppe dynamique où chaque élément de façade est optimisé en fonction de l’exposition solaire, des besoins lumineux spécifiques de chaque service, et des exigences acoustiques particulières (chambres vs. espaces techniques).

Phase 3 : Simulation multiphysique avancée

La troisième phase représente le cœur technique de la méthodologie. Le modèle BIM est soumis à une batterie de simulations multiphysiques interconnectées: CFD (Computational Fluid Dynamics) pour les mouvements d’air, simulation thermique dynamique, modélisation acoustique par traçage de rayons, analyse de l’éclairage naturel et artificiel, et diffusion des polluants.

L’innovation majeure réside dans l’interconnexion de ces simulations. “Nous ne traitons plus ces phénomènes isolément, mais comme un système complexe d’interactions,” précise Philippe Blanc, ingénieur en physique du bâtiment chez Egis. “Par exemple, nos simulations prennent en compte comment la stratification thermique influence les mouvements d’air, qui à leur tour affectent la propagation acoustique et la diffusion des polluants.”

Pour la Tour Alto à La Défense, cette approche a permis d’identifier et résoudre un phénomène subtil mais significatif : dans certaines configurations, les courants d’air générés par le système de ventilation amplifiaient la propagation des sons dans les espaces ouverts. La modification de la géométrie des diffuseurs et l’ajustement des débits ont permis de réduire de 40% ce phénomène indésirable.

Phase 4 : Optimisation générative et ajustements itératifs

La quatrième phase exploite les capacités des algorithmes génératifs pour explorer systématiquement l’espace des solutions possibles. Des objectifs précis sont définis (maximiser le confort adaptatif, minimiser les inconformités acoustiques, optimiser l’accès à la lumière naturelle), puis des algorithmes d’optimisation identifient les configurations optimales.

“Cette approche nous a permis de découvrir des solutions auxquelles nous n’aurions jamais pensé avec une approche traditionnelle,” affirme Claire Deschamps, architecte associée chez AIA Life Designers. Pour le projet de la Maison de l’Innovation à Nantes, l’algorithme a suggéré une disposition asymétrique des atria qui semblait contre-intuitive initialement, mais s’est révélée remarquablement efficace pour la distribution de la lumière naturelle et la régulation thermique passive.

Cette phase comprend généralement entre 3 et 5 cycles d’optimisation-évaluation, chaque itération raffinant les paramètres pour converger vers une solution optimale. Les résultats sont systématiquement évalués selon une matrice multicritère pondérant confort, coût, maintenabilité et impact environnemental.

Phase 5 : Validation expérientielle et calibration

La dernière phase introduit une innovation méthodologique majeure : la validation expérientielle avant construction. Grâce aux technologies de réalité virtuelle et aux maquettes sensorielles, les futurs utilisateurs peuvent littéralement expérimenter les espaces conçus et fournir des retours qualitatifs précieux.

Pour la Bibliothèque Nationale Universitaire de Strasbourg, cette approche a révélé que la solution techniquement optimale pour l’acoustique créait une impression subjective de “lourdeur” chez les utilisateurs. “Les simulations nous indiquaient que la configuration était parfaite selon tous les indicateurs techniques,” raconte Thomas Weber, acousticien. “Mais les tests en réalité virtuelle ont révélé une perception négative que nous n’aurions jamais identifiée autrement.”

Cette phase permet également de calibrer finement les systèmes de contrôle qui seront implémentés dans le bâtiment. Les préférences utilisateurs recueillies alimentent les algorithmes qui géreront dynamiquement le confort post-occupation, créant ainsi une continuité méthodologique entre conception et exploitation.

Cette méthode BIM révolutionnaire : comment elle transforme le confort des occupants dans les bâtiments modernes

Résultats tangibles : les preuves d’une transformation radicale

L’application de cette méthodologie BIM centrée sur le confort humain produit des résultats remarquables, documentés par des études post-occupationnelles rigoureuses. Trois projets emblématiques illustrent particulièrement la puissance de cette approche.

Le campus de l’École des Mines ParisTech à Saclay, inauguré en 2022, représente un cas d’étude particulièrement instructif. Conçu intégralement avec cette méthodologie BIM avancée, le bâtiment a fait l’objet d’une évaluation approfondie un an après sa mise en service. Les résultats sont éloquents : 94% des occupants se déclarent satisfaits ou très satisfaits du confort global, contre une moyenne de 67% dans des bâtiments universitaires comparables conçus avec des méthodes traditionnelles.

Plus spécifiquement, l’évaluation révèle une amélioration de 52% de la satisfaction concernant le confort thermique en été, traditionnellement problématique dans les bâtiments académiques. Les mesures objectives confirment ces perceptions : les variations de température entre différents points d’un même espace n’excèdent jamais 1,8°C, bien en-deçà du seuil de perception d’inconfort de 3°C.

Le témoignage de Professeur Laurent Martin est particulièrement révélateur : “J’ai enseigné dans cinq établissements différents au cours de ma carrière, et c’est la première fois que je n’ai pas à ajuster ma voix en fonction de l’acoustique de la salle. La clarté sonore est remarquable, permettant des échanges naturels même avec les étudiants les plus éloignés.”

Sur le plan de la qualité de l’air, les capteurs installés dans le bâtiment montrent que les concentrations de CO2 restent systématiquement inférieures à 800 ppm, même en période de forte occupation, assurant des conditions optimales pour les activités intellectuelles. Plus révélateur encore, les absences pour maladies respiratoires ont diminué de 34% par rapport aux anciens locaux.

Un second exemple significatif concerne le siège social de Covéa à Paris, où l’approche BIM a été utilisée pour transformer un immeuble haussmannien en espace de travail contemporain. La contrainte patrimoniale rendait le défi particulièrement complexe.

“Nous avons dû concilier préservation du patrimoine et exigences contemporaines de confort,” explique Nathalie Simard, architecte du projet. “Le BIM nous a permis de modéliser finement l’interaction entre l’enveloppe historique et les nouveaux systèmes, identifiant des solutions que nous n’aurions jamais envisagées autrement.”

Le résultat se traduit par une réduction de 76% des plaintes liées au confort par rapport à l’ancien siège, et une amélioration mesurée de 23% de la productivité dans les tâches cognitives complexes, selon une étude menée par les ressources humaines du groupe.

Enfin, l’écoquartier Confluence à Lyon démontre l’application de cette méthodologie à l’échelle urbaine. L’utilisation du BIM pour simuler le confort des espaces extérieurs et intérieurs a permis d’optimiser l’implantation des bâtiments pour maximiser l’ensoleillement hivernal tout en limitant les surchauffes estivales, d’anticiper et corriger les couloirs de vent potentiellement inconfortables, et de créer une gradation acoustique progressive depuis les axes circulés vers les cœurs d’îlots.

Un an après l’installation des premiers habitants, une enquête de satisfaction révèle des résultats sans précédent : 89% des résidents considèrent leur logement comme “très confortable” (contre une moyenne nationale de 56%), et 92% déclarent que la qualité de l’environnement intérieur a positivement influencé leur bien-être général.

Au-delà du confort : les bénéfices collatéraux de l’approche

L’adoption de cette méthodologie BIM centrée sur le confort humain génère également des bénéfices substantiels dans d’autres dimensions cruciales du bâtiment.

Sur le plan environnemental, les bâtiments conçus avec cette approche affichent une performance énergétique supérieure de 27% en moyenne aux standards de la RE2020, sans surcoût significatif. Cette performance s’explique notamment par l’optimisation fine des systèmes passifs et actifs, rendue possible par la précision des simulations multiphysiques.

“Le confort et l’efficacité énergétique sont souvent présentés comme antagonistes, mais notre expérience démontre qu’ils sont en réalité complémentaires lorsqu’on adopte une approche intégrée,” souligne Pascal Terrien, directeur de la transition énergétique chez Bouygues Construction. “Un bâtiment confortable est un bâtiment où les systèmes techniques fonctionnent au plus près de leur point optimal.”

Sur le plan économique, l’investissement initial supplémentaire lié à cette méthodologie (estimé entre 1,5 et 3% du coût de construction) est largement compensé par les économies réalisées en phase d’exploitation. Une étude menée sur 12 bâtiments conçus avec cette approche révèle une réduction moyenne de 32% des coûts de maintenance sur 10 ans, principalement due à la diminution des interventions correctives post-livraison.

Plus significativement encore, la valeur immobilière des bâtiments conçus selon cette méthodologie s’apprécie plus rapidement. Une analyse comparative du cabinet JLL démontre une prime de valeur locative de 7 à 12% pour les immeubles de bureaux conçus avec cette approche BIM avancée, reflétant la demande croissante pour des espaces véritablement centrés sur le bien-être des occupants.

Comment intégrer cette approche dans vos projets

L’adoption de cette méthodologie BIM centrée sur le confort humain ne nécessite pas nécessairement une refonte complète des processus existants. Elle peut être implémentée progressivement, en commençant par des aspects spécifiques avant d’évoluer vers une approche globale.

La première étape consiste à développer une compréhension approfondie des besoins réels des utilisateurs, au-delà des normes et standards génériques. Cette phase d’écoute active et structurée représente un investissement modeste mais aux retombées considérables. Des ateliers de co-conception impliquant futurs utilisateurs, experts en confort et concepteurs permettent d’établir un référentiel de confort spécifique au projet.

Ensuite, l’intégration d’experts en physique du bâtiment dès les phases initiales de conception transforme radicalement la qualité des décisions prises. Ces spécialistes apportent une compréhension fine des phénomènes multiphysiques qui influencent le confort et peuvent guider l’optimisation du modèle BIM.

L’adoption d’outils de simulation interopérables avec les plateformes BIM constitue également un levier d’action accessible. Des solutions comme Design Builder, Ladybug Tools ou Honeybee permettent d’intégrer des analyses de confort sophistiquées directement dans le processus de conception, sans rupture dans la chaîne numérique.

Enfin, l’implémentation de protocoles de suivi post-occupation systématiques crée une boucle de rétroaction précieuse. Ces données permettent non seulement de valider les choix effectués, mais également d’alimenter une base de connaissances pour les projets futurs, créant un cercle vertueux d’amélioration continue.

Vers une nouvelle ère du bâtiment centré sur l’humain

L’application du BIM au confort des occupants représente bien plus qu’une simple évolution technique – elle incarne un changement de paradigme fondamental dans notre approche de l’environnement bâti.

Pendant trop longtemps, nous avons conçu des bâtiments qui imposaient aux occupants de s’adapter à leurs contraintes. Cette méthodologie BIM avancée inverse cette logique, créant des environnements qui s’adaptent naturellement aux besoins humains fondamentaux.

Les résultats observés vont bien au-delà du simple confort. Ils touchent à des dimensions essentielles de notre expérience quotidienne: concentration, créativité, bien-être et santé. Un bâtiment véritablement confortable n’est pas un luxe – c’est un outil de transformation sociale et économique.

Les témoignages des occupants des bâtiments conçus avec cette approche révèlent une dimension souvent négligée: le sentiment d’être véritablement considéré. Comme l’exprime Mathilde Leroy, résidente du quartier Confluence: “Pour la première fois, j’ai l’impression que mon appartement a été conçu en pensant réellement à mon expérience quotidienne, pas uniquement à des considérations techniques ou esthétiques.”

Cette méthodologie BIM centrée sur le confort humain ne représente pas simplement une amélioration incrémentale des pratiques existantes – elle constitue une véritable révolution dans notre façon de concevoir, construire et vivre nos espaces. Une révolution silencieuse mais profonde, qui transforme fondamentalement notre relation avec l’environnement bâti.

Alors que nous faisons face aux défis considérables du changement climatique et de la transition énergétique, cette approche démontre qu’il est possible de concilier performance environnementale et qualité de vie. Elle nous rappelle que la véritable durabilité doit nécessairement intégrer la dimension humaine.

L’avenir appartient aux bâtiments qui sauront s’adapter à leurs occupants, et non l’inverse. La méthodologie BIM centrée sur le confort humain nous ouvre la voie vers cet avenir – un avenir où nos espaces bâtis nous soutiennent plutôt que nous contraignent, nous inspirent plutôt que nous épuisent, nous connectent plutôt que nous isolent.

Cette révolution a déjà commencé. À vous de décider si vous en serez spectateur ou acteur.

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