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De friche industrielle à éco-quartier exemplaire : la métamorphose spectaculaire de Lyon Confluence

De friche industrielle à éco-quartier exemplaire : la métamorphose spectaculaire de Lyon Confluence
Jean-Philippe
de Jean-Philippe
Publié 16/07/2025
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Lu en 21 mn
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Le soleil se couche sur les Docks de Lyon Confluence, baignant de teintes orangées les façades en bois et verre des bâtiments contemporains qui se reflètent dans la Saône. Des familles se promènent le long des berges réaménagées tandis que des travailleurs quittent leurs bureaux à énergie positive. Cette scène paisible masque une réalité étonnante: il y a à peine vingt ans, ce même espace était une zone industrielle polluée, coupée du reste de la ville et largement abandonnée.

Sommaire
Un passé industriel complexe : le point de départ d’une transformationLa vision : créer un quartier durable sans renier son histoireLes innovations écologiques : un laboratoire urbain à grande échelleL’équation sociale : un quartier durable pour tous ?Les résultats mesurables : le bilan carbone d’une transformationLes défis persistants : la durabilité, un processus jamais achevéUn modèle exportable ? Les leçons de Confluence pour d’autres territoiresConfluence, laboratoire vivant de la ville durable

La renaissance du quartier de Confluence représente l’une des transformations urbaines les plus impressionnantes d’Europe. Cette presqu’île de 150 hectares située au confluent du Rhône et de la Saône, autrefois occupée par des entrepôts, des usines à gaz et une prison tristement célèbre, est aujourd’hui célébrée comme un laboratoire vivant d’urbanisme durable. Comment une ville a-t-elle réussi à transformer un héritage industriel problématique en un quartier écologique de référence mondiale, sans effacer son passé? C’est cette histoire remarquable que nous allons explorer.

Nicolas Michelin, architecte-urbaniste impliqué dans plusieurs projets français similaires, résume parfaitement l’enjeu: “La véritable innovation urbaine ne consiste pas à construire des quartiers écologiques ex nihilo, mais à transformer l’existant en respectant son âme tout en lui insufflant une nouvelle vie durable. Lyon Confluence est probablement l’exemple le plus abouti de cette philosophie en France.”

Un passé industriel complexe : le point de départ d’une transformation

Pour comprendre l’ampleur du défi relevé par Lyon, il faut revenir aux origines de ce territoire. Dès le 19ème siècle, cette langue de terre coincée entre deux fleuves s’était imposée comme un centre logistique et industriel majeur de la région. La gare de Perrache et son imposant remblai ferroviaire, construits en 1855, avaient physiquement coupé cet espace du reste de la ville, créant ce que les Lyonnais appelaient familièrement “l’arrière de Perrache” – une zone mal famée, polluée et largement ignorée par les habitants du centre-ville.

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Les problèmes environnementaux étaient considérables: sols contaminés par des décennies d’activités industrielles, absence d’espaces verts, bâtiments énergivores et vétustes, risques d’inondation non maîtrisés. Sur le plan social, la situation n’était guère meilleure: précarité, sentiment d’isolement et d’insécurité, absence de services publics de qualité. Le quartier concentrait tous les symptômes du déclin post-industriel.

“Quand j’étais enfant dans les années 80, on nous interdisait même d’approcher du quartier,” raconte Sylvie Mathieu, habitante de Lyon devenue résidente de Confluence en 2015. “C’était une zone qu’on traversait rapidement en voiture, jamais à pied. Personne n’imaginait qu’on pourrait un jour y vivre volontairement.”

Pourtant, ce territoire présentait des atouts extraordinaires: une situation géographique exceptionnelle au cœur de la deuxième agglomération française, un patrimoine industriel à fort potentiel de reconversion, et surtout, une opportunité rare de réinventer un morceau de ville à grande échelle. C’est ce potentiel que les autorités lyonnaises ont su identifier au début des années 2000, lançant l’un des plus grands projets de rénovation urbaine d’Europe.

De friche industrielle à éco-quartier exemplaire : la métamorphose spectaculaire de Lyon Confluence

La vision : créer un quartier durable sans renier son histoire

La transformation de Lyon Confluence s’est appuyée sur une vision ambitieuse mais équilibrée: créer un quartier exemplaire sur le plan environnemental, tout en préservant son identité historique. Contrairement à d’autres opérations d’urbanisme où tout est rasé pour repartir de zéro, le projet lyonnais a choisi une approche plus subtile, comme l’explique Gérard Collomb, maire de Lyon au lancement du projet: “Nous ne voulions pas créer un quartier-musée figé dans son passé, ni un quartier futuriste déconnecté de l’histoire de la ville. L’ambition était de transformer Confluence en un territoire où l’histoire industrielle dialogue avec les exigences contemporaines de durabilité.”

Cette philosophie s’est traduite par des choix urbanistiques forts. Le plan directeur, confié à l’agence d’architecture Grether-Desvigne, a préservé la trame viaire historique tout en l’adaptant pour favoriser les mobilités douces. Les bâtiments industriels présentant un intérêt patrimonial ont été conservés et reconvertis: les anciennes Sucrières sont devenues un centre culturel dynamique, les docks ont été transformés en immeubles de bureaux innovants, l’ancienne prison Saint-Paul accueille aujourd’hui l’Université Catholique de Lyon.

Mais la véritable originalité du projet réside dans l’intégration systématique des principes de développement durable à toutes les échelles. Confluence a été l’un des premiers quartiers français à obtenir la certification “ÉcoQuartier” et la labellisation internationale “WWF Sustainable District”. Le projet a également été sélectionné par la Commission Européenne comme projet démonstrateur dans le cadre du programme “Smart Cities”, visant à développer des solutions innovantes pour la ville de demain.

Les innovations écologiques : un laboratoire urbain à grande échelle

C’est dans le domaine de l’innovation environnementale que Lyon Confluence s’est véritablement distingué, transformant ce quartier en véritable vitrine des technologies durables. La performance énergétique des bâtiments constitue sans doute l’aspect le plus visible de cette ambition. Tous les nouveaux immeubles respectent des normes bien plus exigeantes que la réglementation nationale, avec une consommation moyenne inférieure à 40 kWh/m²/an, contre 50 kWh/m²/an pour la norme BBC (Bâtiment Basse Consommation).

L’îlot Hikari, conçu par l’architecte japonais Kengo Kuma en collaboration avec Bouygues Immobilier, représente le fleuron de cette approche. Ce complexe de trois bâtiments (bureaux, logements et commerces) est le premier îlot à énergie positive en Europe: il produit plus d’énergie qu’il n’en consomme, grâce à une combinaison de panneaux photovoltaïques, de cogénération à huile végétale et de géothermie. “L’innovation d’Hikari ne réside pas tant dans les technologies utilisées, qui sont relativement connues, mais dans leur intégration cohérente à l’échelle d’un îlot mixte,” explique Pierre Joutard, directeur du projet chez Bouygues Immobilier.

La gestion de l’eau représente un autre axe majeur d’innovation. Face aux risques d’inondation inhérents à sa situation entre deux fleuves, le quartier a développé des solutions ingénieuses: toitures végétalisées capables de retenir jusqu’à 70% des eaux pluviales, bassins de rétention transformés en espaces paysagers, systèmes de récupération pour l’arrosage des espaces verts. Ces dispositifs ont permis de réduire de 40% la consommation d’eau potable dans le quartier tout en améliorant la résilience face aux crues.

La mobilité représente le troisième pilier de cette transformation écologique. Historiquement conçu pour les véhicules industriels, le quartier est aujourd’hui un modèle de mobilité douce: 80% des déplacements internes se font à pied ou à vélo, grâce à un réseau dense de pistes cyclables (15 km) et de zones piétonnes. Les transports en commun ont été renforcés avec le prolongement du tramway T1 et la création de nouvelles lignes de bus. Quant aux voitures, leur place a été drastiquement réduite: la norme de stationnement est limitée à 0,7 place par logement contre 1,2 dans le reste de la ville.

Catherine Vautrin, spécialiste des questions de mobilité urbaine, souligne l’aspect précurseur de cette approche: “En 2005, quand Confluence commençait à réduire la place de la voiture et à privilégier les mobilités douces, c’était presque révolutionnaire. Aujourd’hui, toutes les villes tentent de suivre ce modèle, mais Lyon avait quinze ans d’avance.”

La renaissance des espaces naturels : de la friche au poumon vert

La transformation la plus spectaculaire concerne peut-être les espaces naturels. Dans ce territoire autrefois minéral et pollué, la nature a reconquis une place prépondérante. Le projet a créé 25 hectares d’espaces verts, dont le spectaculaire parc de Saône qui s’étend sur 2,5 km le long des berges réaménagées. La biodiversité, quasi inexistante en 2000, a connu un essor remarquable avec plus de 80 espèces végétales et 30 espèces d’oiseaux désormais recensées.

Cette renaissance naturelle n’est pas le fruit du hasard mais d’une stratégie délibérée, comme l’explique François Decoster, paysagiste du projet: “Nous avons travaillé à recréer des écosystèmes complets plutôt que de simples espaces verts décoratifs. Chaque essence plantée a été choisie pour sa capacité à s’adapter au changement climatique et à favoriser la biodiversité locale.”

Cette approche se manifeste notamment dans le traitement des berges de la Saône, autrefois bétonnées et inaccessibles. Leur renaturation a permis de restaurer des zones humides cruciales pour la biodiversité tout en créant un espace de loisir prisé des habitants. L’eau, longtemps perçue comme une menace ou une frontière, est redevenue un élément central de l’identité du quartier.

De friche industrielle à éco-quartier exemplaire : la métamorphose spectaculaire de Lyon Confluence

L’équation sociale : un quartier durable pour tous ?

Si les réussites environnementales de Confluence sont indéniables, la dimension sociale du projet a soulevé davantage de questions. Comment créer un quartier écologique exemplaire sans le réserver aux classes aisées? Comment éviter l’écueil de la “gentrification verte” qui transformerait ce territoire populaire en enclave pour privilégiés?

Face à ce défi, les autorités lyonnaises ont imposé des règles strictes en matière de mixité sociale: 25% de logements sociaux, 20% de logements à prix maîtrisés et 55% de logements en accession libre. Des dispositifs innovants ont également été expérimentés, comme l’habitat participatif qui permet aux futurs habitants de concevoir collectivement leur immeuble, ou les coopératives d’habitants qui proposent une alternative entre location et propriété.

“Nous avons dû lutter contre l’idée que durabilité rimait nécessairement avec surcoût,” explique Jean-Pierre Gallet, directeur de la SPLA Lyon Confluence. “En réalité, nos analyses montrent que les surcoûts liés aux exigences environnementales sont de l’ordre de 8 à 12%, mais ils sont compensés par des économies de charges importantes pour les habitants.”

Les résultats sont encourageants mais perfectibles. Avec un prix moyen au mètre carré supérieur de 15% à la moyenne lyonnaise, Confluence reste un quartier relativement onéreux. Cependant, la diversité sociale y est bien plus importante que dans d’autres écoquartiers européens. “On trouve à Confluence une mixité rare,” confirme Julien Langlet, sociologue spécialiste des questions urbaines. “Des cadres supérieurs y côtoient des étudiants, des artistes et des familles modestes logées en HLM. Cette diversité est fragile mais essentielle à la vitalité du quartier.”

Les résultats mesurables : le bilan carbone d’une transformation

Au-delà des ambitions et des innovations, qu’en est-il des résultats concrets? Après plus de quinze ans de transformation, les données collectées permettent d’établir un bilan environnemental précis. Les chiffres sont éloquents: la consommation énergétique moyenne des bâtiments est inférieure de 40% à celle du parc immobilier lyonnais équivalent. Les émissions de CO2 liées au chauffage et à l’électricité ont été réduites de 70% par rapport à un quartier standard.

Le monitoring énergétique mis en place dans plusieurs bâtiments confirme ces bonnes performances. L’îlot Hikari a même dépassé ses objectifs initiaux, produisant en moyenne 12% d’énergie de plus qu’il n’en consomme. Ces résultats ont été obtenus malgré des conditions climatiques de plus en plus exigeantes, avec des étés caniculaires qui mettent à l’épreuve les systèmes de rafraîchissement passif.

Sur le plan de la mobilité, l’évolution est tout aussi significative. La part modale de la voiture individuelle est passée de 85% en 2000 à seulement 35% aujourd’hui pour les déplacements des résidents et travailleurs du quartier. Cette transformation radicale des habitudes a permis de réduire l’empreinte carbone liée aux transports de 60%, selon une étude réalisée par l’ADEME en 2019.

Mais le succès le plus visible reste sans doute l’amélioration de la qualité de vie. Les enquêtes de satisfaction menées auprès des habitants révèlent un taux de satisfaction supérieur à 85%, avec une appréciation particulière pour la qualité des espaces publics et la proximité de la nature. “Ce qui était impensable il y a vingt ans est devenu réalité: les Lyonnais viennent désormais à Confluence pour se promener le week-end, profiter des berges et des restaurants,” observe Martine Delomier, habitante historique du quartier.

De friche industrielle à éco-quartier exemplaire : la métamorphose spectaculaire de Lyon Confluence

Les défis persistants : la durabilité, un processus jamais achevé

Malgré ces succès indéniables, Confluence fait face à plusieurs défis qui illustrent la complexité d’une transformation urbaine durable. Le premier concerne la performance réelle des bâtiments. Comme dans de nombreux écoquartiers, un écart existe parfois entre les performances théoriques et l’usage réel. “Nous avons constaté que certains bâtiments consommaient jusqu’à 30% d’énergie de plus que prévu, principalement en raison des comportements des usagers,” reconnaît Benoît Bardet, responsable du monitoring énergétique du quartier.

Pour répondre à ce défi, un ambitieux programme d’accompagnement des habitants a été mis en place. Baptisé “Confluence(s) Énergétique(s)”, il propose des ateliers pratiques, des défis collectifs et des outils de suivi personnalisés pour aider les résidents à optimiser leur consommation. “Il ne suffit pas de construire des bâtiments performants, il faut aussi apprendre à y vivre,” résume Élise Crouzet, animatrice du programme.

Un second défi concerne l’intégration du quartier dans son environnement plus large. Malgré les efforts réalisés pour désenclaver Confluence, la barrière psychologique et physique représentée par la gare de Perrache persiste dans les esprits. “Nous avons créé un quartier exemplaire, mais il reste encore trop isolé du reste de la ville,” admet Jean-Pierre Gallet. Un projet de réaménagement du pôle d’échanges de Perrache est en cours pour résoudre cette fracture urbaine historique.

Enfin, la question de l’adaptation au changement climatique représente peut-être le défi le plus crucial. Conçu au début des années 2000, le quartier intègre déjà de nombreuses solutions bioclimatiques, mais l’accélération du réchauffement impose de nouvelles adaptations. “Nous travaillons actuellement sur un plan de résilience climatique qui prévoit notamment le renforcement de la végétalisation, la création de nouveaux îlots de fraîcheur et l’adaptation des réseaux d’eau,” explique Mélanie Raimbault, chargée de mission transition écologique à la Métropole de Lyon.

Un modèle exportable ? Les leçons de Confluence pour d’autres territoires

La transformation de Lyon Confluence a attiré l’attention internationale, avec plus de 5000 professionnels et délégations officielles visitant le quartier chaque année pour s’inspirer de ses innovations. Mais dans quelle mesure ce modèle est-il transposable à d’autres contextes urbains?

Pour Yves Lion, architecte-urbaniste de renom, la réplicabilité du modèle Confluence doit être nuancée: “Ce qui est transposable, ce n’est pas tant les solutions techniques spécifiques que la méthode: une vision à long terme, une gouvernance stable, une approche intégrée des questions environnementales et sociales. Chaque ville doit trouver ses propres réponses en fonction de son histoire et de sa géographie.”

Plusieurs principes clés semblent néanmoins émerger de l’expérience lyonnaise. Le premier est l’importance d’une structure de gouvernance dédiée. La création de la SPLA Lyon Confluence, société publique locale d’aménagement dotée d’une grande autonomie, a permis de maintenir la cohérence du projet sur la durée, au-delà des alternances politiques. “Sans cette structure, le projet aurait probablement perdu en ambition et en cohérence au fil des ans,” estime Pierre Joutard.

Le second principe concerne l’équilibre entre prescription et innovation. Plutôt que d’imposer des solutions techniques standardisées, les cahiers des charges de Confluence définissent des objectifs de performance tout en laissant aux architectes et promoteurs une liberté créative. Cette approche a favorisé l’émergence de solutions diverses et innovantes, adaptées à chaque contexte spécifique.

Enfin, l’expérience de Confluence souligne l’importance de l’évaluation continue et de l’ajustement des stratégies. Le projet a su évoluer au fil du temps, intégrant les retours d’expérience et adaptant ses ambitions. “Ce qui fait la force de Confluence, c’est cette capacité d’apprentissage collectif,” observe Julien Langlet. “Chaque phase du projet a bénéficié des leçons tirées de la précédente.”

De friche industrielle à éco-quartier exemplaire : la métamorphose spectaculaire de Lyon Confluence

Confluence, laboratoire vivant de la ville durable

En moins de deux décennies, Lyon Confluence est passé d’une friche industrielle délaissée à un quartier vivant et désirable, symbole d’une réconciliation possible entre héritage industriel et exigences environnementales contemporaines. Cette transformation représente bien plus qu’une simple opération immobilière: elle démontre la possibilité de réinventer la ville sur elle-même, en harmonisant performance écologique, qualité architecturale et mixité sociale.

Le succès de cette métamorphose tient sans doute à son approche équilibrée. Ni tabula rasa brutale, ni conservation muséale figée, le projet a su préserver l’âme industrielle du lieu tout en le projetant dans l’avenir. Cette tension créative entre histoire et innovation, entre contraintes et opportunités, constitue peut-être la leçon la plus précieuse de l’expérience lyonnaise.

Comme le résume élégamment Gérard Collomb: “Confluence n’est pas un quartier parfait, c’est un quartier en mouvement. Sa réussite ne se mesure pas seulement à ses performances techniques, mais à sa capacité à évoluer, à apprendre de ses erreurs, à anticiper les défis de demain.”

À l’heure où les villes du monde entier cherchent des modèles pour leur transition écologique, l’expérience de Lyon Confluence offre un récit inspirant et nuancé. Elle rappelle que la durabilité urbaine n’est pas un état figé à atteindre, mais un processus continu d’adaptation et d’innovation. C’est peut-être là, dans cette humilité face à la complexité des enjeux, que réside la véritable exemplarité du modèle lyonnais.

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