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Les 3 techniques de construction durable qui transforment nos écoles et redéfinissent l’avenir de l’éducation

Jean-Philippe
de Jean-Philippe
Publié 04/08/2025
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Lu en 24 mn
Les 3 techniques de construction durable qui transforment nos écoles et redéfinissent l'avenir de l'éducation
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Le bâtiment scolaire du quartier Saint-Michel à Bordeaux semblait condamné. Construit dans les années 70, ce mastodonte de béton et d’acier dévorait l’énergie comme un monstre insatiable. En hiver, les élèves gardaient leurs manteaux en classe malgré des factures de chauffage astronomiques. En été, la concentration devenait impossible dans des salles surchauffées atteignant parfois 35°C. L’humidité chronique avait fait apparaître des moisissures dans plusieurs salles, provoquant toux et allergies chez les plus vulnérables. La commune envisageait une démolition complète, solution radicale mais coûteuse et écologiquement désastreuse.

Sommaire
  • L’urgence d’agir : quand les bâtiments scolaires compromettent santé et apprentissage
  • Technique 1 : Les matériaux biosourcés, quand nature et innovation s’allient pour nos écoles
  • Technique 2 : Les systèmes énergétiques passifs, quand le bâtiment devient intelligent
  • Technique 3 : La gestion intelligente de l’eau, un enjeu crucial pour nos écoles
  • L’école durable : un investissement rentable aux multiples bénéfices
  • Vers l’école de demain : une transformation nécessaire et accessible
  • L’école durable, un investissement pour l’avenir

Cette histoire n’est pas un cas isolé. En France, les établissements scolaires représentent le deuxième poste de dépense énergétique des collectivités territoriales, juste derrière les piscines municipales. Un patrimoine immobilier vieillissant dont 75% a été construit avant les premières réglementations thermiques de 1975. Ces bâtiments énergivores grèvent les budgets des collectivités et créent des environnements d’apprentissage inadaptés qui impactent directement la santé et les performances des élèves.

Pourtant, à l’heure où la transition écologique devient une nécessité impérieuse, nos écoles peuvent se transformer en véritables laboratoires d’innovation durable. Loin d’être une simple contrainte réglementaire, la construction et la rénovation durables des établissements scolaires représentent une opportunité extraordinaire de repenser ces lieux essentiels à notre société. Des solutions existent, transformant des bâtiments énergivores en structures exemplaires, économes, saines et pédagogiques.

Dans cet article, nous explorerons trois techniques de construction durable qui révolutionnent actuellement nos établissements scolaires. Des innovations qui ne se contentent pas d’améliorer l’efficacité énergétique, mais qui créent des espaces d’apprentissage plus sains, plus confortables, et qui deviennent eux-mêmes des outils pédagogiques pour sensibiliser les futures générations aux enjeux environnementaux.

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L’urgence d’agir : quand les bâtiments scolaires compromettent santé et apprentissage

L’état de nombreux établissements scolaires français constitue une véritable urgence sanitaire et éducative. Les bâtiments construits entre les années 1950 et 1980, période de reconstruction massive puis d’expansion démographique, présentent aujourd’hui des déficiences majeures. Mal isolés, ils entraînent une surconsommation énergétique considérable qui pèse lourdement sur les finances des collectivités territoriales. Pour de nombreuses communes, la facture énergétique des bâtiments scolaires représente jusqu’à 30% du budget de fonctionnement dédié à l’éducation.

Mais au-delà de l’aspect financier, c’est l’impact sur la santé des élèves qui devient alarmant. La qualité de l’air intérieur dans ces bâtiments est souvent déplorable. L’humidité chronique favorise le développement de moisissures, tandis que les matériaux de construction d’époque libèrent des composés organiques volatils nocifs. Les symptômes du “syndrome du bâtiment malsain” se manifestent quotidiennement dans de nombreuses classes : irritations des yeux, des voies respiratoires, maux de tête, fatigue inexpliquée, difficultés de concentration.

Une étude menée dans plusieurs académies a révélé que l’absentéisme pour raisons de santé était significativement plus élevé dans les établissements n’ayant pas fait l’objet de rénovations énergétiques. Plus inquiétant encore, les performances scolaires s’en trouvent directement affectées. Comment exiger concentration et performance intellectuelle dans des espaces où l’inconfort thermique est permanent et où l’air est vicié?

Face à ce constat alarmant, la rénovation énergétique des établissements scolaires ne relève plus du simple choix écologique ou économique, mais bien d’une nécessité impérieuse pour garantir des conditions d’apprentissage dignes. Les collectivités territoriales se trouvent donc devant un défi majeur : transformer rapidement un parc immobilier vieillissant tout en maîtrisant des contraintes budgétaires souvent drastiques. C’est précisément là que les techniques de construction durable innovantes prennent tout leur sens.

Les 3 techniques de construction durable qui transforment nos écoles et redéfinissent l'avenir de l'éducation

Technique 1 : Les matériaux biosourcés, quand nature et innovation s’allient pour nos écoles

La première révolution dans la construction durable des établissements scolaires vient des matériaux biosourcés. Ces matériaux, issus de la biomasse végétale ou animale, représentent une alternative écologique aux matériaux conventionnels énergivores et polluants. Bois, chanvre, paille, lin, laine de mouton, terre crue… ces ressources naturelles et renouvelables transforment progressivement le visage de nos écoles tout en réduisant drastiquement leur empreinte carbone.

Le bois s’impose comme le chef de file de cette révolution. Utilisé en structure (poteaux-poutres, ossature), en isolation (fibres de bois) ou en revêtement, il présente des caractéristiques exceptionnelles. Contrairement aux idées reçues, les constructions en bois modernes offrent une durabilité remarquable et une résistance au feu supérieure à celle de nombreuses structures métalliques. Le bois apporte également une ambiance chaleureuse et apaisante qui favorise le bien-être des élèves.

L’isolation en matériaux biosourcés constitue un autre axe majeur de transformation. Les panneaux de fibres de bois, la ouate de cellulose, les bottes de paille compressée ou encore les blocs de chanvre-chaux révolutionnent l’enveloppe thermique des bâtiments scolaires. Ces isolants naturels présentent l’avantage d’allier performance thermique et régulation hygrométrique, créant ainsi des ambiances intérieures plus saines. Contrairement aux isolants synthétiques, ils permettent aux murs de “respirer”, évitant la condensation et le développement de moisissures.

La terre crue fait également son grand retour dans l’architecture scolaire. Utilisée sous forme d’enduits ou de briques, elle apporte une inertie thermique précieuse qui permet de stabiliser naturellement la température intérieure. En absorbant l’excès d’humidité lorsque l’air est trop chargé et en la restituant lorsqu’il s’assèche, la terre crue agit comme un régulateur naturel du climat intérieur. Les enduits en terre crue colorés deviennent également des éléments décoratifs appréciés qui personnalisent les espaces d’apprentissage.

L’école élémentaire de Montlouis-sur-Loire illustre parfaitement cette révolution des matériaux biosourcés. Ce bâtiment exemplaire combine une structure en bois local, une isolation en paille cultivée dans la région et des enduits intérieurs en terre crue. Résultat: une empreinte carbone divisée par quatre par rapport à une construction conventionnelle, et un confort thermique exceptionnel qui se traduit par une réduction de 70% des besoins énergétiques. Mais le plus frappant reste le ressenti des usagers: enseignants comme élèves témoignent d’une ambiance apaisante, d’un air plus sain et d’une acoustique remarquable qui favorise la concentration.

Au-delà de leurs performances techniques, ces matériaux biosourcés ont une vertu pédagogique évidente. Ils deviennent des supports concrets pour sensibiliser les élèves aux enjeux environnementaux. Plusieurs établissements ont d’ailleurs intégré la présence de ces matériaux dans leurs programmes pédagogiques, transformant le bâtiment lui-même en outil d’apprentissage sur les cycles naturels, l’économie circulaire et les enjeux climatiques.

Les 3 techniques de construction durable qui transforment nos écoles et redéfinissent l'avenir de l'éducation

Technique 2 : Les systèmes énergétiques passifs, quand le bâtiment devient intelligent

La deuxième révolution transformant nos établissements scolaires concerne les systèmes énergétiques passifs. Ces approches, qui s’inspirent souvent des principes ancestraux d’architecture bioclimatique, permettent de réduire drastiquement les besoins énergétiques en tirant parti des ressources naturelles disponibles: soleil, vent, fraîcheur du sol. L’objectif est simple mais ambitieux: créer des bâtiments qui maintiennent naturellement des conditions de confort optimales en minimisant le recours aux systèmes mécaniques énergivores.

La conception bioclimatique représente le fondement de cette approche. Elle commence dès l’implantation du bâtiment et l’organisation des espaces. Orientation privilégiée au sud pour capter l’énergie solaire en hiver, protection contre les surchauffes estivales grâce à des débords de toiture ou des brise-soleil savamment calculés, organisation des volumes et des ouvertures pour favoriser la ventilation naturelle… Ces principes millénaires retrouvent aujourd’hui toute leur pertinence, enrichis par des outils de modélisation thermique sophistiqués qui permettent d’optimiser chaque paramètre.

Le puits climatique (ou puits canadien/provençal) constitue une innovation particulièrement adaptée aux établissements scolaires. Ce système ingénieux utilise l’inertie thermique du sol pour préchauffer ou rafraîchir l’air neuf avant qu’il ne pénètre dans le bâtiment. Des conduites enterrées à environ 2 mètres de profondeur, où la température oscille entre 12 et 14°C toute l’année, permettent de tempérer naturellement l’air entrant. En hiver, l’air froid extérieur se réchauffe au contact du sol; en été, c’est l’inverse qui se produit. Ce système simple et pérenne permet de réduire considérablement les besoins de chauffage et de climatisation tout en garantissant un renouvellement d’air optimal.

Les murs trombe représentent une autre solution passive fascinante qui fait son retour dans l’architecture scolaire contemporaine. Ce dispositif, inventé par l’ingénieur Félix Trombe dans les années 1960, consiste en un mur massif orienté au sud, recouvert d’un vitrage créant un effet de serre. L’énergie solaire captée est stockée dans la masse thermique du mur puis restituée progressivement vers l’intérieur. Des systèmes de ventilation intégrés permettent de gérer les flux d’air chaud. Simple dans son principe mais sophistiqué dans sa mise en œuvre, le mur trombe peut couvrir jusqu’à 30% des besoins de chauffage d’un bâtiment bien isolé.

Le collège Jean Moulin à Marseille illustre parfaitement l’efficacité de ces approches passives. Entièrement rénové selon les principes bioclimatiques, ce bâtiment des années 60 a été métamorphosé. L’installation d’un puits climatique dimensionné pour l’ensemble de l’établissement, combinée à une ventilation naturelle assistée et à une isolation renforcée en matériaux biosourcés, a permis de diviser par trois la consommation énergétique. Plus impressionnant encore: lors de la canicule de 2019, alors que les températures extérieures dépassaient les 40°C, les classes sont restées naturellement en dessous de 26°C sans climatisation. Une performance qui a valu à ce projet le grand prix de la rénovation durable.

L’intérêt de ces systèmes passifs va bien au-delà des économies d’énergie. Ils créent des ambiances intérieures plus naturelles, avec des variations thermiques douces qui respectent les rythmes biologiques, contrairement aux systèmes mécaniques qui imposent souvent des températures artificiellement constantes. De plus, ces dispositifs nécessitent peu d’entretien et présentent une durée de vie exceptionnelle, souvent supérieure à celle du bâtiment lui-même, réduisant considérablement les coûts sur le long terme.

Les 3 techniques de construction durable qui transforment nos écoles et redéfinissent l'avenir de l'éducation

Technique 3 : La gestion intelligente de l’eau, un enjeu crucial pour nos écoles

La troisième innovation transformant nos établissements scolaires concerne la gestion de l’eau. Face aux épisodes de sécheresse qui se multiplient et à l’augmentation du coût de cette ressource précieuse, repenser complètement le cycle de l’eau dans nos bâtiments scolaires devient une nécessité environnementale et économique. Les techniques innovantes de collecte, de réutilisation et d’infiltration des eaux pluviales révolutionnent le rapport de nos écoles à cette ressource vitale.

La récupération des eaux pluviales s’impose comme une solution incontournable. Les toitures des établissements scolaires, souvent très étendues, constituent d’excellentes surfaces de collecte. L’eau récupérée, stockée dans des citernes enterrées ou aériennes, peut être utilisée pour l’arrosage des espaces verts pédagogiques, le nettoyage des extérieurs et même, après traitement approprié, pour l’alimentation des chasses d’eau. Un établissement scolaire moyen peut ainsi économiser entre 40% et 60% de sa consommation d’eau potable, représentant des économies substantielles pour les collectivités.

Les toitures végétalisées représentent une autre innovation majeure qui change radicalement l’approche de la gestion des eaux pluviales. Ces systèmes complexes associant membranes étanches, substrat et végétaux soigneusement sélectionnés remplissent plusieurs fonctions essentielles. Ils absorbent jusqu’à 70% des précipitations, réduisant considérablement les volumes d’eau rejetés dans les réseaux souvent saturés. La végétation et le substrat filtrent naturellement les polluants atmosphériques contenus dans l’eau de pluie. Ces toitures apportent également une isolation thermique et phonique supplémentaire et contribuent à réduire les îlots de chaleur urbains.

Les jardins de pluie et noues paysagères transforment les espaces extérieurs des établissements scolaires. Ces dépressions végétalisées, stratégiquement positionnées pour recueillir les eaux de ruissellement, permettent leur infiltration progressive dans le sol. Elles reconstituent ainsi les nappes phréatiques tout en évitant la saturation des réseaux d’assainissement lors des épisodes pluvieux intenses. Au-delà de leur fonction technique, ces aménagements créent des écosystèmes riches en biodiversité qui deviennent de véritables laboratoires vivants pour les enseignements scientifiques.

Le lycée agricole de Fontenay-le-Comte offre un exemple remarquable de cette révolution hydraulique. L’établissement a mis en place un système complet comprenant récupération des eaux pluviales (avec une capacité de stockage de 150m³), toitures végétalisées sur les bâtiments administratifs, et création de jardins de pluie interconnectés. L’eau récupérée alimente non seulement les sanitaires mais aussi les serres pédagogiques. Ce dispositif permet d’économiser plus de 1 500m³ d’eau potable par an. En période de fortes précipitations, l’ensemble du système peut retenir jusqu’à 80% des eaux pluviales, les restituant progressivement au milieu naturel sans surcharger les réseaux.

Au-delà des économies réalisées, ces systèmes de gestion écologique de l’eau offrent une formidable opportunité pédagogique. Ils permettent de sensibiliser concrètement les élèves aux enjeux de la préservation de la ressource en eau et au fonctionnement des écosystèmes. Plusieurs établissements ont d’ailleurs développé des programmes pédagogiques spécifiques autour de leurs installations, transformant la contrainte technique en opportunité éducative.

Les 3 techniques de construction durable qui transforment nos écoles et redéfinissent l'avenir de l'éducation

L’école durable : un investissement rentable aux multiples bénéfices

La transformation de nos établissements scolaires par ces trois techniques de construction durable ne relève pas du simple geste écologique ou de l’effet de mode. Il s’agit d’un investissement rationnel dont les bénéfices dépassent largement les coûts initiaux. Une analyse sur le cycle de vie complet des bâtiments démontre la pertinence économique de ces approches innovantes.

L’efficacité énergétique générée par les matériaux biosourcés et les systèmes passifs entraîne des économies considérables sur les coûts de fonctionnement. Un établissement scolaire rénové selon ces principes voit généralement sa facture énergétique diminuer de 60% à 80%. Pour une école primaire de taille moyenne, cela représente des économies annuelles de plusieurs dizaines de milliers d’euros. La gestion intelligente de l’eau génère elle aussi des économies substantielles, avec une réduction de la consommation d’eau potable pouvant atteindre 50%. Sur la durée de vie du bâtiment, ces économies cumulées dépassent largement le surcoût initial de construction.

L’amélioration de la qualité de l’environnement intérieur engendre des bénéfices plus difficiles à quantifier mais tout aussi réels. La réduction de l’absentéisme lié aux problèmes respiratoires, l’amélioration de la concentration des élèves, le bien-être accru des enseignants et du personnel… autant de facteurs qui contribuent à une meilleure efficacité du système éducatif. Des études internationales ont démontré que les performances scolaires s’amélioraient de 15% à 25% dans les bâtiments offrant une qualité d’air optimale, un confort thermique adéquat et un éclairage naturel bien pensé.

La valeur éducative de ces bâtiments exemplaires constitue un autre bénéfice majeur. En intégrant les innovations durables dans les programmes pédagogiques, les établissements transforment le cadre bâti en outil d’apprentissage concret. Les élèves ne se contentent plus d’étudier les principes du développement durable dans les livres; ils les vivent au quotidien. Cette cohérence entre discours et réalité renforce considérablement l’impact des enseignements liés aux enjeux environnementaux.

L’image des collectivités territoriales se trouve également valorisée par ces projets exemplaires. À l’heure où l’engagement environnemental devient un critère d’évaluation des politiques publiques, disposer d’établissements scolaires écologiquement performants constitue un atout indéniable. Ces bâtiments deviennent souvent des vitrines du savoir-faire local en matière de construction durable, attirant visites techniques et médiatisation positive.

Vers l’école de demain : une transformation nécessaire et accessible

La métamorphose de nos établissements scolaires par ces techniques de construction durable n’est pas une utopie lointaine mais une réalité déjà en marche. De nombreuses collectivités territoriales ont entrepris cette transformation, chacune selon ses moyens et ses priorités. L’expérience accumulée démontre que cette révolution est accessible à tous les territoires, quelle que soit leur taille ou leurs ressources.

La rénovation progressive représente souvent l’approche la plus réaliste. Plutôt que d’envisager une reconstruction complète, de nombreuses collectivités optent pour une transformation par phases, ciblant d’abord les aspects les plus critiques: isolation de l’enveloppe, amélioration de la ventilation, gestion des eaux pluviales… Cette approche permet d’étaler les investissements tout en générant rapidement des économies qui faciliteront le financement des phases ultérieures.

Les dispositifs d’accompagnement technique et financier se multiplient pour soutenir cette transition. Le plan de relance et ses volets dédiés à la rénovation énergétique des bâtiments publics, les aides des régions et départements, les financements de l’ADEME, les certificats d’économie d’énergie… autant de leviers que les collectivités peuvent mobiliser pour alléger la charge financière de ces transformations. Des structures d’accompagnement technique comme les CAUE (Conseils d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement) offrent également un soutien précieux pour définir les stratégies les plus pertinentes.

L’implication des usagers constitue un facteur clé de succès de ces projets. Les établissements qui ont associé enseignants, personnel technique, parents et élèves à la conception et au suivi des transformations obtiennent généralement les meilleurs résultats. Cette démarche participative permet non seulement d’identifier les besoins réels mais aussi de sensibiliser l’ensemble de la communauté éducative aux enjeux de la construction durable. Les bâtiments ainsi conçus sont mieux compris, mieux utilisés et mieux respectés.

Pour les décideurs publics souhaitant s’engager dans cette voie, plusieurs étapes préalables s’avèrent essentielles. La réalisation d’un diagnostic complet des bâtiments existants permet d’identifier les priorités d’intervention. L’élaboration d’une vision à long terme, traduite dans un plan pluriannuel d’investissement, offre la cohérence nécessaire aux actions successives. La formation des équipes techniques aux spécificités des bâtiments durables garantit une exploitation optimale des nouvelles installations.

Ces transformations ne représentent pas seulement une nécessité environnementale; elles constituent une formidable opportunité de repenser l’école dans sa globalité. L’architecture scolaire influence profondément les pratiques pédagogiques et les relations sociales qui s’y développent. En concevant des bâtiments plus flexibles, plus ouverts sur leur environnement, plus adaptés aux nouvelles approches pédagogiques, nous préparons le terrain pour l’éducation de demain.

L’école durable, un investissement pour l’avenir

Les trois techniques de construction durable que nous avons explorées – matériaux biosourcés, systèmes énergétiques passifs et gestion intelligente de l’eau – transforment radicalement nos établissements scolaires. Elles permettent de créer des lieux d’apprentissage plus sains, plus confortables et plus respectueux de l’environnement, tout en générant des économies substantielles pour les collectivités territoriales.

Cette révolution architecturale répond à une triple urgence. Urgence environnementale d’abord, face à l’impératif de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de préservation des ressources. Urgence sanitaire ensuite, tant la qualité des environnements d’apprentissage impacte directement la santé et les performances des élèves. Urgence économique enfin, alors que les coûts énergétiques croissants pèsent lourdement sur les budgets des collectivités.

Au-delà de ces aspects techniques et économiques, c’est peut-être la dimension pédagogique qui constitue le plus grand bénéfice de ces transformations. En créant des bâtiments exemplaires, nous offrons aux jeunes générations un modèle concret de ce que peut être une société plus durable. L’école ne se contente plus de transmettre des connaissances sur les enjeux environnementaux; elle les incarne dans sa réalité quotidienne.

Pour les décideurs publics souhaitant s’engager dans cette voie, le moment n’a jamais été aussi propice. La convergence des innovations techniques, des dispositifs de soutien financier et d’une prise de conscience collective crée un contexte particulièrement favorable. Chaque collectivité, quelle que soit sa taille, peut aujourd’hui contribuer à cette transformation essentielle de notre patrimoine scolaire.

Accompagner les collectivités dans cette transition constitue précisément notre mission. Forts d’une expertise approfondie dans les techniques de construction durable adaptées aux établissements scolaires, nous proposons un accompagnement sur mesure, depuis le diagnostic initial jusqu’à la mise en œuvre concrète des solutions les plus pertinentes. Notre approche intègre systématiquement la dimension pédagogique, transformant chaque projet en opportunité d’apprentissage pour l’ensemble de la communauté éducative.

Ensemble, construisons les écoles de demain : des lieux où le bâti ne se contente plus d’abriter l’éducation mais y contribue activement. Des espaces qui préparent les nouvelles générations à relever les défis environnementaux, non par de simples discours, mais par l’expérience quotidienne d’un cadre de vie exemplaire. L’avenir de notre planète passe aussi par nos écoles, transformons-les dès aujourd’hui.

Vous êtes décideur public et souhaitez engager votre collectivité dans la transition écologique de ses établissements scolaires? Contactez-nous pour un premier diagnostic gratuit de votre patrimoine bâti et découvrez les solutions adaptées à vos enjeux spécifiques.

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